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Le Réseau Action Climat a publié un nouveau rapport concernant la transition écologique des enseignes de grande distribution alimentaire. Avec un classement et des notes qui laissent beaucoup de marges de progrès.

Le Réseau Action Climat (RAC), fédération française d’associations spécialiste des questions climatiques, a évalué la transition écologique des enseignes de grande distribution alimentaire. Pour ce faire, elle s’est appuyée sur une grille d’une quarantaine d’indicateurs, permettant de calculer pour chaque enseigne une note globale de 110 points.

Comme l’indique le RAC, la quasi-totalité des enseignes n’a pas encore ou très peu traduit ses objectifs de transition alimentaire et écologique dans ses pratiques commerciales. Par ailleurs, une grille d’évaluation sur la transparence de l’enseigne, les engagements et plans d’action ainsi que la promotion d’une alimentation durable, a été établie. Carrefour et Monoprix sont les mieux notés tandis qu’Aldi est en bas du classement.

En outre, pour noter l’empreinte gaz à effet de serre (GES) d’un magasin, le rapport prend surtout en compte les émissions scope 3. En effet, l’empreinte, pour mémoire, est constituée de 3 types d’émissions : scope 1, scope 2 et scope 3 (voir encadré). Dans le cas de la grande distribution, les émissions scope 3 représentent la quasi-totalité des émissions : 96 % pour Auchan, 98 % pour carrefour et Lidl. Selon le rapport, cela s’explique par la prépondérance des émissions liées à la production des produits alimentaires dans les émissions totales des enseignes.

Des scopes bien définis

Émissions scope 1 (ou émissions directes) : issues du chauffage au gaz, du carburant des véhicules de service d’une entreprise ou des fuites de gaz frigorigènes d’une climatisation, d’un frigo ou d’une chambre froide.

Émissions scope 2 : principalement liées à la consommation d’électricité pour le chauffage, la climatisation, l’éclairage, la réfrigération en rayon, les chambres froides…

Émissions scope 3 : autres émissions indirectes, résultant des déplacements domicile-travail, de la production des marchandises vendues par l’entreprise et de l’utilisation des produits vendus.

Source : Rapport du RAC