
Entreprise PAUMIER - Parc d'ActivitŽs des Hautes Falaises
Quel est l’historique de votre centre de formation ?
Nous avons créé notre centre de formation à Fécamp (Seine-Maritime) en 2006 accrédité et dédié autant à l’interne qu’à l’externe. Il répondait ainsi à un double objectif : tout d’abord interne qui permet aux équipes du Réseau Froid de Vinci Énergies de monter en compétence de façon continue. Les évolutions réglementaires nous obligent en permanence à être à la pointe techniquement. Pour l’externe, il s’agissait d’une demande de nos clients qui souhaitaient avoir une possibilité de formation complémentaire dans les métiers du froid.
À quels publics s'adressent vos formations ?
Nous accueillons dans notre centre tous les profils débutants, intermédiaires, expérimentés… Nous adaptons les cas pratiques en fonction de notre auditoire. Les sessions dédiées à la découverte permettront une « prise en main » quant aux sessions pour les plus expérimentés au métier du froid seront orientées sur des formations spécifiques. Nous formons aussi les encadrants avec des formations liées à la DESP [Directive des Équipements Sous Pression, ndlr], spécifique aux contrôles réglementaires des installations, des formations liées aux évolutions technologiques… Aujourd’hui nous avons formé plus 1 500 salariés que ce soit en interne ou en externe.
Depuis 2006, vous accueillez donc des frigoristes « contraints » de se former à une profession qui évolue. Quel regard avez-vous sur cette évolution ?
Nous sommes dans un monde qui évolue à toute vitesse. Nous devons nous adapter aux évolutions réglementaires en permanence. Il est donc nécessaire de former les équipes actuelles en même temps que les nouveaux collaborateurs. Parallèlement à cela, nous sommes en pénurie de main-d’œuvre. Les frigoristes sont très convoités, le marché est très tendu.
Vous évoquez un manque de main-d’œuvre, qu’est-ce qui selon vous pousse les entreprises à créer leurs centres de formations ?
Il n’y a tout simplement pas assez de places dans les centres de formation actuels. C’est un problème de capacité. Le monde du froid évolue tellement vite en termes de compétences, de volumétrie et de besoins que la filière de formation doit être boostée en effectif. Face à la pénurie de personnel, nous sommes obligés d’intégrer nos propres centres de formation. Ensuite nous avons des exigences spécifiques qui font que le métier ne peut pas être instruit dans une formation généraliste.
Ressentez-vous un mal-être exprimé chez certains frigoristes à l’idée de devoir se former toute leur carrière, restant ainsi perpétuellement dans l’apprentissage ?
Pas forcément. Les évolutions doivent être partagées. On ne forme pas les personnes sous la contrainte, ce savoir est mutualisé et participatif pour être capitalisé. Bien souvent, faire des formations est enrichissant et c’est d’ailleurs ce qu’expriment les personnes de passage chez nous. On parle de chance de partager le savoir-faire, une expertise du métier de frigoriste. En tout cas je ne l’ai jamais identifié comme une contrainte mais plutôt comme l’opportunité d’évoluer. Nous sommes dans un milieu technique, un milieu de passionné ! Ces formations permettent également d’accompagner les collaborateurs dans leurs évolutions de carrières. La promotion interne vers des postes de responsables d’affaires, chefs d’entreprise…
Avez-vous des projets à court et moyen termes ?
Forcément car la réglementation et la F-Gas évoluent. Donc nos formations vont devoir évoluer. Nos bancs tests et nos cycles de formations vont devoir être remis à jour. Il s’agit d’un des sujets en réflexion. Aussi, nous songeons à étendre la formation à d’autres critères comme l’assemblage en complément de ce que nous proposons en intervention. À l’heure actuelle, nous sommes à l’étape de la réflexion et à l’écoute de la demande. ?
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