Alors que la formation s'avère essentielle pour que la profession demeure pérenne, différentes entreprises agissent à leur échelle pour développer leur centre. Entretien avec Hélène Besson, responsable formation du Snefcca.

Quel est l’historique de le branche formation au Snefcca ?

La commission formation a été créée en 2004 à l’initiative du président Jean Jacquin. Celui-ci souhaitait que le Snefcca s’investisse davantage dans la formation pour maintenir un niveau d’exigence et de qualité élevé. La commission est composée principalement d’installateurs mais également de membres associés du Snefcca, partenaires de la profession. Au-delà du référentiel des formations, les interventions de la commission sont assez larges : l’année dernière nous avons participé à la refonte du BAC pro TFCA qui s’appelle désormais « BAC pro des métiers du froid et des énergies renouvelables (thermodynamique) ». Ce nouveau BAC pro a démarré en septembre 2021, les élèves diplômés en 2024 seront les premiers à obtenir automatiquement l’attestation de manipulation des fluides adossée à leur formation HFC.

Comment la commission formation analyse les formations proposées par les grands groupes ?

Les grands groupes que vous mentionnez sont adhérents du Snefcca et participent activement à la vie du syndicat dont la commission formation. Les difficultés de recrutement dans les métiers techniques poussent les entreprises à créer de centres de formations maison, qu’importe la branche. Face à des difficultés de recrutement, il est tout à fait compréhensible que nos grands groupes, qui disposent des moyens financiers en termes de formation, prennent les choses en main pour leur propre compte.

Comment mettre fin au plus tôt à la pénurie de main d’oeuvre ?

Il faut se mobiliser pour promouvoir nos métiers : communiquer vers les jeunes, les parents, les personnels en reconversion pour leur indiquer qu’une profession dynamique, valorisante, passionnante et rémunératrice est prête à les accueillir. Nous sommes passionnés et fiers de notre métier essentiel à la société, c’est ce que nous devons transmettre au grand public. Au niveau de la formation :

Vers la création d’une « École nationale du Froid »

Face au problème de recrutement et pénurie de main-d’œuvre, le Snefcca signale s’emparer du problème en travaillant à la mise en place d’une structure spécifique.

La création de cette « École nationale du froid » vise plusieurs objectifs comme l’explique Jean-Luc Carré, président du Syndicat. Il s’agit ainsi de faire venir des talents dans les différents métiers du froid et de répondre aux attentes des TPE qui représentent 80 % des effectifs du syndicat. Le but est aussi de palier l’arrêt de sections spécialisées faute de candidat au sein d’établissements de l’éducation nationale. Le but est également de compenser la fermeture de certains centres destinés à la formation pour adultes comme cela a été le cas ces dernières années. Cette « école » fixerait les grands principes et règles de compétences à acquérir au cours de formations qui pourraient être délivrées en partenariat avec des centres locaux. L’enseignement pourrait quant à lui être dispensé par des formateurs soucieux de transmettre leur connaissance, par exemple en fin de carrière. La volonté est de délirer des formations diplômantes relevant de celles de l’Education nationale ou de titres professionnels relevant du ministère du Travail. Si besoin il pourrait s’agir aussi d’un certificat de qualification professionnelle (CQP). Cette certification ayant été créée pour être délivrée par une branche professionnelle qui atteste de la maîtrise de compétences liées à un métier. Afin de mettre en place toute cette structure et veiller à son bon fonctionnement, le Snefcca envisage aussi de recruter un permanent dédié à cette fonction. Tout cela devrait être instauré dans le courant de l’année 2022.

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