picture La contribution du Giec à la science du changement climatique et à l'élaboration des politiques climatiques.

Selon le rapport spécial du Giec présenté le 8 octobre, au rythme actuel du réchauffement, le seuil de 1,5 °C sera franchi entre 2030 et 2052.

Dans le rapport de 400 pages publié le 8 octobre, les scientifiques exposent les conséquences d’un réchauffement des températures au-delà de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Ces conséquences sont multiples : vagues de chaleur, extinctions d’espèces, déstabilisation des calottes polaires, montée des océans sur le long terme, etc. Toute augmentation des températures au-delà de 1,5 °C aggraverait ces impacts sur l’environnement, selon le Giec.

Une note d’espoir

« Si l’on regarde le bon côté des choses, certains des types de mesures qui seraient nécessaires pour limiter le réchauffement à 1,5 °C sont déjà mis en œuvre dans le monde, mais il faudrait néanmoins accélérer le rythme », a précisé Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du Groupe de travail I du Giec

Il est indiqué dans le rapport que la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C nécessiterait des transitions « rapides et de grande envergure » dans les domaines de l’aménagement du territoire, de l’énergie, de l’industrie, du bâtiment, du transport et de l’urbanisme. Limiter la hausse à 1,5 °C passerait par une réduction des émissions de CO2 de 45 % d’ici 2030 et la réalisation d’une « neutralité carbone » en 2050. Il faudrait autrement dit cesser de mettre dans l’atmosphère plus de CO2 qu’on ne peut en retirer.

« Du point de vue des lois de la physique et de la chimie, la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 ºC est possible, mais il faudrait, pour la réaliser, des changements sans précédent », a précisé Jim Skea, coprésident du Groupe de travail III du Giec.

De son côté Michèle Rivasi, députée européenne EELV indique dans un communiqué : « L’objectif de limiter la hausse fixée à 1,5 °C peut être atteint à condition que les gouvernements agissent dès à présent avec un volontarisme absolu. »