En dépit d’une baisse des cours en ce début de 5e période, le dispositif des Certificats d’économie d’énergie conserve sa pertinence à un moment où les contrôles vont s’intensifier.

Comme notre page  « baromètre » présente dans chacun de nos numéros (Lire page 6) le rapporte, les prix pondérés de l’indice spot des CEE ne cesse de baisser depuis l’entrée en vigueur de la 5e période le 1er janvier 2022. Selon les spécialistes, cette chute des cours est principalement due à l’effet du stock de près de 400 TWhc constitué à la fin de la 4e période. Cette masse qui représente dans le cas présent 8 mois de production n’est pas inhabituelle en fin cycle et devrait être suivi, plus ou moins rapidement, par une remontée des prix.

Cela semble d’ailleurs faire partie des priorités de l’Administration si l’on en juge par les déclaration du cabinet de la ministre de la Transition écologique. Dans tous les cas, cette baisse de régime ne doit pas annihiler tout l’intérêt de ce dispositif qui s’avère aujourd’hui la première aide financière à la rénovation énergétique – à plus de 4 milliards sur 4 ans – et qui doit permettre à la France de répondre à ses objectifs européens d’économies d’énergie.

Pour mémoire, cette cinquième période qui s’étend jusqu’au 31 décembre 2025 couvre une période plus longue que les habituelles triennales, et a pour but de donner de la visibilité au secteur. Concernant l’obligation théorique, elle est en hausse de 2 400 TWh cumac (600 TWhc/an) au lieu de 2133 TWhc avec 533/an en 4e période, soit une hausse de 12,5 %.

La filière des métiers du froid qui a été un acteur important dans à ce dispositif, devrait continuer largement à l’utiliser dans un contexte plus encadré. D’autant que pour encourager les opérations plus innovantes, les opérations d’économies d’énergie qui ne s’inscriraient pas dans les conditions de délivrance de CEE selon les fiches d’opérations standardisées peuvent se voir attribuer des CEE dans le cadre des opérations spécifiques.

DOSSIER RÉALISÉ PAR PIERRE LE MERCIER