
Ça bouge à l’Institut international du Froid (IIF) et cela se perçoit ! D’autant que cette dynamique est mise au profit de tous les intervenants de la filière que l’Institut a réunis ce 18 juin dans le cadre de sa journée internationale du Froid organisée à Paris. Venus des quatre coins du monde, quelque 200 participants – décideurs gouvernementaux, industriels, universitaires, représentants d’organisations internationales - ont répondu à l’appel. Ce qui a permis de prendre d’autant plus conscience du très grand nombre d’organismes qui gravite, de près ou de loin, autour de cette thématique. Les quatre tables rondes organisées au cours de la journée ont montré la nécessité pour ces parties prenantes de communiquer entre elles au service d’un Froid qui est « un pilier invisible mais essentiel » à notre humanité, comme l’a souligné Yosr Allouche, directrice générale de l’IIF. En poste depuis à peine un an, avec son équipe, elle a, lors de cette journée, réaffirmé le rôle fédérateur de cette institution créée en 1908, comme le rappelait une exposition installée à cette occasion.
Le Chaud autant que le Froid
La journée avait pour thème « Le rôle crucial du froid et des pompes à chaleur (PAC) dans l’amélioration du bien-être humain, de la condition animale et de la durabilité climatique ». À ce titre il a été beaucoup question de l’importance de la chaîne du Froid tant dans le domaine de l’alimentation que de la santé. Les importantes disparités à travers le globe misent ici en exergue renforcent justement le besoin de coopération et de financement. Au cœur du développement de la filière dans laquelle la frontière entre le Froid et le chaud s’estompe du fait des PAC, l’innovation revêt un rôle crucial. Attention toutefois à ce que la recherche soit au service de futurs développements, bien sûr durables, mais aussi abordables et exploitables par les industriels dans une échelle de temps raisonnable, comme l’a souligné l’un de leurs représentants anglais. Avec parallèlement des politiques et des institutions qui comprennent et accompagnent financièrement ses évolutions, sans perdre de vue les bénéfices pour les utilisateurs.
Deux sondages organisés sur le vif lors de la journée étaient particulièrement révélateurs. À la question : « Quel est le principal obstacle au développement du secteur de la réfrigération dans votre pays ? », plus du tiers des répondants ont prioritairement répondu, sans trop de surprise : « le Manque de main-d’œuvre et de compétence ». Et plus tard dans la journée interrogée sur « Quelle innovation industrielle dans le domaine de la réfrigération présente, selon vous, le plus grand potentiel de transformation ? » la même proportion a placé en tête « l’adoption des fluides frigorigènes naturels. » Si l’une et l’autre réponse ne sont pas surprenantes, on observe toutefois de notre côté l’antagonisme qui pourrait se creuser à l’avenir entre cette réalité et cette projection. En ce sens que ces fluides « naturels », du fait de leurs caractéristiques, sont ceux qui demandent le plus de personnels qualifiés… La formation est donc, en filigrane, plus que jamais un défi pour la filière. Et ceci dans tous les pays du monde, au Nord comme au Sud.
Au final, si cette journée à montrer l’importance d’échanger entre tous les intervenants, il a été aussi rappelé la nécessité de communiquer largement sur l’importance vitale du Froid et son potentiel d’emplois auprès du grand public. C’est bien ce à quoi doit servir la Journée internationale du Froid qui se tiendra comme chaque année le 26 juin.
Lire aussi la prise de parole du coordinateur Innovation à la Direction générale de l’Energie et du Climat lors de cette journée.
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