Grand nettoyage de printemps chez Unilever. Celui-ci n’aurait rien d’étonnant pour ce spécialiste en produits d’hygiène et d’entretien ménager si ce lessivage ne concernait pas sa division Glaces. Découvrez l’édito du n° 1118 (mars 2024) de La Rpf.

Grand nettoyage de printemps chez Unilever. Celui-ci n’aurait rien d’étonnant pour ce spécialiste en produits d’hygiène et d’entretien ménager si ce lessivage ne concernait pas sa division Glaces. Dans le cadre d’un plan de restructuration qui devrait impacter quelque 7 500 emplois dans le monde, le géant de l’industrie agroalimentaire a décidé de vendre ses célèbres marques Carte d’Or, Magnum, Ben & Jerry’s ou encore Cornetto et autre Miko… La multinationale ne cache pas sa déception dans cette activité qui pèse 8 milliards d’euros mais n’enregistre qu’une croissance annuelle inférieure à 3 % avec une activité, de plus, très cyclique. Cette volonté d’améliorer la rentabilité du groupe n’a pas échappé à la Bourse où ses actions ont bondi le jour même de l’annonce. Il n’y a visiblement donc rien de nouveau sous le soleil dans cette cession courante dans le monde des affaires. Sauf qu’Unilever a aussi évoqué une chaîne du froid « trop coûteuse », et le Wall Street Journal de rappeler que les « congélateurs » du groupe représenteraient à eux seuls 10 % de son empreinte carbone. Un chiffre particulièrement conséquent à l’heure où, RSE* oblige, Unilever veut améliorer ses performances dans ce domaine. Une volonté non dénuée d’intérêt dès lors que toutes les études prouvent qu’un bon indice environnemental joue sur la valorisation boursière d’une entreprise. Le froid, d’autant s’il est de plus en plus vertueux, a donc un impact sur la planète mais aussi, et c’est nouveau, les places financières. En quelque sorte une double « action ».

* Responsabilité Sociétale des Entreprises.

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