Les acteurs de la pompe à chaleur ont fait le constat, c’est près de 75 % de tension sur ces métiers. Pour répondre confortablement aux besoins de la filière, il faudrait embaucher 40 000 à 50 000 salariés, dont des installateurs (20 000), de la maintenance SAV (10 000), des fabricants (6 000) mais aussi des ingénieurs, des commerciaux, etc. Pour recruter, les acteurs du monde des PAC mettent en avant l’attrait financier « Il faut savoir qu’un technicien PAC, c'est 1 900 € nets par mois, un agent de maintenance, c'est 2 100 € nets par mois », selon Ludovic Festou, Pilote de la commission métiers et compétences de l’Afpac. À noter que des formations se trouvent aux quatre coins de la France et qu’il reste un métier de proximité. « Pas besoin de déménager dans les grandes villes pour trouver du travail. La filière PAC apporte de la stabilité et il y a des entreprises partout. Il est également plus simple de se mettre à son compte à terme » ajoute Ludovic Festou. Pour atteindre l’objectif prévu par la filière, le ministère de l’Éducation national met les bouchées doubles. « Nous remarquons une hausse des demandes de formation dans le professionnel, comme les bacs pros, de la part des collégiens. Nous avons conscience que les jeunes veulent des métiers avec du sens et les pompes à chaleur répondent parfaitement à cette demande », explique Sabine Lestrade, cheffe du bureau des diplômes professionnels du ministère de l’Éducation national. Les stages de 3ᵉ et de seconde permettent aussi de se diriger vers ces filières. Avec la mise en place de la plateforme référençant toutes les entreprises aptes à prendre des stagiaires dans leurs équipes, l’attrait pour ces métiers devrait remonter. Autre point qui pourrait permettre à la filière de trouver de nouveaux salariés, ce sont les formations intenses pour les reconversions professionnelles. Elles se développent de plus en plus en France et seront une réponse à ce manque de personnel. Des défis marqueurs d’espoir pour la filière qui devrait grossir dans les années à venir.