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Le bureau francilien du Snefcca a réuni dans les locaux du Cnam d'anciens « Iffistes » et des membres de la profession pour évoquer le succès de l'Institut français du froid industriel et du génie climatique. La rédaction était sur place.

L'école créée en 1942 sous l'impulsion de l'AFF (Association Française du Froid) et du Cnam (Conservatoire national des arts et métiers) était mise en lumière mardi 22 novembre. Dans locaux parisiens du Cnam, le Snefcca Île-de-France mettait ainsi la formation supérieure en froid en avant au sein d'une conférence « IFFI, les raisons d'une réussite ».

En maître de cérémonie, Serge Bresin, président du bureau francilien du Snefcca et organisateur de la conférence, a tout de suite fait circuler la parole auprès de Jean-Luc Carré, président général du syndicat et ancien étudiant de l'IFFI.

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Aussi, de nombreux témoignages ont permis à un auditoire, déjà au fait de l'importance de l'importance de l'établissement, de comprendre vers quoi l'IFFI se dirige en tant que centre de formation supérieure. Pendant près de deux heures, anciens « Iffistes » de tous âges et professeur ont aussi pris la parole pour revenir sur leur expérience.

Des évolutions logiques face aux défis du marché

Sans pour autant soulever de problématiques de la profession et tenter d'y répondre, cette conférence était l'occasion de dresser un bilan de l'évolution de l'institut, pour répondre aux défis de la profession. « En quatre-vingts ans, l'institut a toujours gardé son nom et sa motivation. L'IFFI est resté l'IFFI : un espace de formation supérieure de spécialités du froid », s'est félicité Christophe Marvillet, directeur de l'institut et professeur au Cnam. Devant l'auditoire, le responsable de la formation n'a pas tari d'éloges sur l'importance de l'établissement tout en admettant son caractère sélectif avec 60 % de réussite pour le niveau le plus élevé délivré (niveau 6). « On accepte que tout le monde ne peut pas être diplômé », concède-t-il.

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Au micro : Serge Bresin, président du bureau francilien du Snefcca et organisateur de la conférence.

D'un centre unique à Paris avec 20 élèves par promotion, on compte désormais quatre sites ouverts ces dernières années : à Saint-Denis, Lyon et Cholet réunissant 100 élèves. « Ces ouvertures de formations répondent aux besoins de zones majeures dans le froid », a expliqué Christophe Marvillet.

Toujours en gardant sa formule réputée de cours du soir, l'IFFI a été obligée de s'ouvrir à différents niveaux de formation, avec notamment des licences. Mais aussi à d'autres spécialités. « Depuis les années 90, le génie climatique a rejoint notre palette de cours », explique Jacques Guilpart, professeur au Cnam. Alors que le contenu des cours s'est dirigé vers une généralisation du savoir, ce dernier précise que les frigoristes diplômés n'ont plus de spécialités. « Bien que nous dispensions des cours du froid, les élèves qui sortent de l'IFFI ne pourront pas aisément aller sur le terrain sans compagnonnage », note Jacques Guilpart. Parmi les nouveaux sujets qui figurent au programme de l'IFFI, la data et son traitement semblent prendre de la place, particulièrement à l'heure où l'efficacité énergétique d'une installation devient une composante primordiale.

Malgré le fait qu'il reste sujet à des évolutions pour tenter de garder son rôle de formation de haut niveau, l'IFFI confirme sa place d'établissement de supérieur de premier choix. Mais pour que la profession perdure, le problème réside bien dans la venue de jeunes recrues, et ce dès les premières années de formation. Un problème à traiter à la racine donc.