Les fabricants doivent relever plusieurs défis pour mettre au point des équipements toujours plus performants en termes d’efficacité énergétiqueet conformes aux directives en vigueur.

Depuis 2018, un certain nombre de climatiseurs utilisés dans le tertiaire sont soumis à la norme européenne Ecoconception (ou Ecodesign). Elle s’applique aux DRV, roof top, PAC air/air ainsi qu’aux chillers de confort. Cette réglementation détermine des seuils d’efficacité énergétique à atteindre à travers des exigences de moyens sur les appareils. Pour les climatiseurs, elle impose notamment des coefficients d’efficacité énergétique saisonnier (SEER) basés sur la performance et l’efficacité de l’équipement sur une saison donnée. « Ce règlement européen a franchi une nouvelle étape en janvier 2021. Celle-ci impose des valeurs de rendements énergétiques minimaux assez exigeantes, notamment pour les DRV et les rooftops », note Emmanuelle Brière. Avant d’ajouter : « Les climatiseurs de petite puissance (inférieure à 12 kW) sont également soumis à un règlement européen sur l’écoconception depuis 2012. Il est actuellement en cours de révision, pour une application prévue en 2024 ». Par ailleurs, le décret tertiaire favorise également les produits les moins énergivores. Entré en vigueur en octobre 2019, il a pour objectif de réduire les consommations d’énergie finale d’au moins 40 % dès 2030 dans les bâtiments tertiaires. « Cette réglementation vise à dynamiser le marché de la rénovation dans le tertiaire, qui est encore assez bas en France », indique Emmanuelle Brière.

Des défis au niveau de la conception

Pour répondre à ces contraintes légales, les fabricants disposent de plusieurs leviers. « Pour nous conformer aux nouvelles exigences de la norme Ecodesign, il a été nécessaire d’optimiser les systèmes thermodynamiques, notamment en utilisant de nouveaux ventilateurs sur nos unités et de revoir les algorithmes de régulation pour obtenir une gestion plus fine des échanges, de la ventilation et des débits », détaille Rémy Cartaillac. « Chaque organe a son importance pour gagner en efficacité énergétique. L’objectif est de s’approcher au plus près de l’efficacité théorique du fluide en diminuant au maximum les pertes sur chaque irréversibilité. Cela se joue notamment sur le rendement des compresseurs, les échangeurs, la tuyauterie, etc. », enchérit Frédéric Pignard. À titre d’exemple, la nouvelle génération de mini VRV au R 32 de Daikin affiche des performances énergétiques en hausse de 5 à 10 % comparativement à la précédente génération fonctionnant au R 410A. De même, la nouvelle gamme de DRV mini Ecoi LZ2 au R 32 de Panasonic a été repensée pour gagner en efficacité. « Nous avons réussi à atteindre une meilleure performance énergétique en basculant vers le R 32, qui a de meilleures capacités thermiques que le R 410A, et en installant un compresseur plus performant », précise Benoît Lecornu.

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