
Lorsqu’un technicien de terrain remplace un compresseur, il doit déterminer l’origine exacte de la panne du compresseur, sinon celui de remplacement sera voué à la même panne.
En général, les compresseurs cassent parce que quelque chose dans le système de climatisation ou de réfrigération est modifié, ce qui affecte les performances du compresseur.
Par exemple, le coup de liquide (ou d’huile) est une cause fréquente de défaillance du compresseur, mais le compresseur n’est pas à l’origine de ce phénomène. La panne voire la carbonisation du moteur, autre cause de fin prématurée d’un compresseur, est également souvent la conséquence de facteurs externes.
La maintenance préventive périodique sur tout système de climatisation ou de réfrigération est fortement recommandée. De plus en plus d’exploitants sont prêts à payer pour la maintenance préventive. Néanmoins, les composants du système se dégradent avec le temps, ce qui entraîne des pannes de compresseur.
Défaillance du moteur de l’évaporateur
Coup de liquide : Par exemple, si le moteur du ventilateur de l’évaporateur tombe en panne, entraînant une perte partielle ou totale du transfert de chaleur, le réfrigérant partiellement sous forme liquide va retourner au compresseur, provoquant un coup de boutoir et dégrader l’isolation du moteur du compresseur au fil du temps, ce qui entraîne la panne du moteur. Le réfrigérant liquide a également tendance à rejeter l’huile hors du compresseur et dans le système, ce qui entraîne un défaut de lubrification.
En fait, la simple existence de concentrations élevées de réfrigérant liquide dans l’huile compromet la lubrification de la mécanique du compresseur. Aux régimes auxquels les compresseurs fonctionnent, ce n’est qu’une question de temps avant que le compresseur ne serre. Le réfrigérant liquide, dans le pire des cas, provoque la rupture des bielles et du vilebrequin.
Les autopsies sur place ne sont pas toujours possibles
Lorsqu’un compresseur défaillant est «autopsié », il y a toujours des preuves de la cause de la défaillance, comme celles mentionnées ci-dessus.
Mais, comme un technicien doit remplacer le compresseur défectueux avant de recevoir un rapport de démontage, il doit essayer de déterminer la cause de la défaillance avant d’installer le remplaçant.

Plaque à clapet cassée
Sur un compresseur semi-hermétique à pistons, par exemple, l’inspection d’une plaque à clapets ou d’une plaque à bornes peut confirmer si le problème est a priori mécanique ou électrique. De toute évidence, il peut sembler plus facile, plus rapide et moins coûteux de remplacer une plaque à clapets sur le terrain que de remplacer un compresseur entier. Ce n’est pas toujours la meilleure solution. Dans tous les cas, il est important d’informer l’exploitant sur les causes de la panne du compresseur. Ces informations les aideront à comprendre pourquoi le technicien doit installer d’autres composants du système. Une fois le compresseur retiré du système, il est nécessaire de remplacer les filtres déshydrateurs et, dans le cas de carbonisations graves, d’installer sur la ligne liquide et à l’aspiration un filtre de nettoyage. Le filtre à l’aspiration offre une protection supplémentaire contre les coups de liquide, en cas de charge insuffisante de l’évaporateur.
Le cas du moteur carbonisé
En supposant qu’un compresseur semi-hermétique à pistons soit tombé en panne pour des raisons externes, le technicien peut prendre certaines mesures avant d’installer le compresseur de remplacement.
Tout d’abord, parlons du moteur carbonisé. Malheureusement, une telle panne contamine l’ensemble du système et nécessite une longue procédure de nettoyage. Il existe différents produits vendus par les distributeurs pour nettoyer les systèmes contaminés. Des filtres déshydrateurs pour les conduites de liquide et d’aspiration doivent être installés pour éliminer toute acidité ou toute humidité qui pourrait rester dans le système après son tirage au vide sous la barre des 500 microns. Que le compresseur soit tombé en panne à cause d’une surchauffe du moteur ou d’une accumulation de liquide, ces recommandations s’appliquent.
Les détendeurs thermostatiques (DT) ne nécessitent pas d’ajustements saisonniers, à condition que les pressions du système et la température du liquide restent dans les limites de la plage d’application. Les DT peuvent avoir besoin d’être ajustés si les limites de plage sont dépassées, nécessitant un réajustement pour établir à nouveau la surchauffe souhaitée.
Les détendeurs électroniques sont également fortement recommandés. Alors que la surchauffe de l’évaporateur est généralement de l’ordre de 5 à 8K dans les systèmes de réfrigération et de 8 à 10K dans les systèmes de climatisation, la surchauffe mesurée au niveau du compresseur ne doit pas être inférieure à 15K, ce qui permet un fonctionnement à charge partielle. Remplacez également les contacteurs lors du remplacement d’un compresseur.

Tige de raccordement cassée ( limage); Dommages causés par la chaleur élevée et borne court-circuitée.
Une fois le compresseur de remplacement installé et préparé pour le démarrage, un processus de mise en service standard doit avoir lieu pour s’assurer que tout fonctionne correctement et être enregistré pour référence future. Qu’il s’agisse d’un compresseur à pistons, à vis ou scroll, le processus est essentiellement le même. Il est essentiel de comprendre pourquoi le compresseur d’origine est tombé en panne avant de mettre en place un compresseur de remplacement. Ce n’est qu’à ce moment-là que vous pouvez être sûr de ne pas endommager un autre compresseur.
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Dans le contexte économique actuel, les opérateurs ne disposent pas toujours d’un budget permettant de mettre à niveau l’ensemble d’un système. Dans ces situations, beaucoup optent pour de nouveaux compresseurs qui sont beaucoup plus performants et économes en énergie que ceux de leurs systèmes vieux de 10 à 15 ans. Il est également possible dans certains cas de bénéficier de subventions publiques en rapport avec les enjeux écologiques et environnementaux.
Conversions de compresseurs par rétrofit
Il arrive qu’un compresseur défectueux ne soit plus disponible ou que le technicien décide de passer à un modèle, une marque ou un type de compresseur différent. Il s’agit d’une conversion rétroactive, qui peut s’appliquer dans les cas suivants :
- Nouveau modèle du même constructeur.
- Marque X à Marque Y (du même type de compresseur).
- Gros compresseur(s) à piston vers un compresseur à vis.
- Scroll vers piston.
- Piston vers scroll.
Selon les cas, il faut veiller à adapter le type d’huile en fonction du nouveau fluide ou de la technologie du compresseur.
Le technicien devra également confirmer si l’encombrement du compresseur de remplacement est « compatible », afin de s’assurer que le nouveau compresseur s’adaptera au système. Les modifications du châssis et de la tuyauterie doivent être prises en compte dans le cadre d’une conversion. Il faut également tenir compte du contrôleur qui commande le démarrage à vide ou la réduction de puissance du compresseur. La gestion d’un compresseur à pistons est différente de celle d’un compresseur à vis, bien que le même objectif soit visé. Il n’est pas rare de changer le contrôleur lors d’une conversion en rétrofit.
Le processus de rétrofit en ce qui concerne les autres composants du système reste inchangé.
En ce qui concerne les compresseurs à vis, il est fortement recommandé au technicien de procéder à une vidange complète de l’huile après quelques jours de fonctionnement, afin de s’assurer que le système fonctionne correctement.
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