picture

Une nouvelle note de l'institut veut donner des clés d’analyse pour déployer une vraie politique en matière de pertes et gaspillages alimentaires.

Mise à jour des versions publiées par l'institut international du froid (IIF) en 1996 et 2009, cette note* a pour objectif de souligner l'importance du froid en prouvant qu'une chaîne du froid plus efficace permet de réduire considérablement les pertes de denrées alimentaires et donc d'améliorer la sécurité et la sûreté alimentaires de manière durable. À cet égard, la note émet une série de recommandations visant à soutenir les efforts déployés aux niveaux national et international pour mettre en œuvre des mesures appropriées afin de respecter les engagements mondiaux.

Des chiffres clés

Sur une année (2013), les aliments qui devraient bénéficier du froid représentent 1661 millions de tonnes, soit 46 % des aliments produits, une fois déduits les pertes au niveau de l’agriculture et de la récolte. Mais seulement 47 % de ce tonnage est conservé au froid, entraînant une perte de 13 % de la production alimentaire, particulièrement marquée dans les pays en développement, où la capacité frigorifique disponible est très inférieure à celle des pays développés.
Les 475 millions de tonnes d’aliments perdus pourraient être sauvegardées grâce au froid, ce qui permettrait en théorie de nourrir 950 millions d’habitants par an.
Ce chiffre doit être mis en perspective avec le fait qu’en 2018, 821 millions de personnes étaient sous-alimentées et que la population mondiale doit croître encore de 2 milliards d’ici 2050. Bien entendu, il ne sera jamais possible de préserver l’ensemble des denrées périssables tout en garantissant une nourriture saine pour tous. Mais en comparant l’état des lieux dans les différents pays, il est clair que les marges de progrès sont très importantes et que le froid doit compter parmi les solutions à promouvoir pour améliorer la sécurité alimentaire partout dans le monde.

Pour information, un document complémentaire sera bientôt publiée par l’IIF pour quantifier les impacts sur le réchauffement climatique de ces pertes et des solutions frigorifiques permettant de les réduire.

*Cette 6e note sur le sujet s'appuie sur les derniers chiffres et constatations d'organisations réputées telles que la FAO, les Nations unies et l'Alliance mondiale pour la chaîne du froid (GCCA).