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Alors que le Trilogue européen se penche sur la révision de la F-Gas, plusieurs organisations professionnelles de la filière du « Froid » en France alertent les instances nationales et européennes sur le risque d’une révision « mal appréhendée ». Sont évoqués des risques sanitaires et de sécurité alimentaire à l'échelle européenne.

Sans Froid, on ne se nourrit et on ne se soigne pas. C'est en substance ce que rappellent l'AFF, l'AFCE, la Chaîne Logistique du froid, Transfrigoroute France, le Snefcca, Uniclima, ADC3R et le Syneg dans un communiqué commun. Inquiètes des conséquences d'une révision de la F-Gas trop contraignante pour les activités liées au Froid , les organisations attendent le résultat du Trilogue européen, prévu avant la fin de la présidence européenne menée par la Suède*, mais veulent continuer d'alerter sur les conséquences pour l'ensemble de la filière.

« Les gaz fluorés, ciblés par le règlement, sont largement utilisées et, pour des raisons de sécurité ou de performance énergétique, ne disposent pas d’alternative universelle. Ces fluides sont par ailleurs également utilisés dans les systèmes de conditionnement d’air, les pompes à chaleur et pour les applications médicales ou industrielles. Les fabricants de ces matériels ont exprimé des craintes équivalentes si ce n’est identiques », écrivent les signataires du communiqué. Et de reprendre : « Tous les professionnels du froid sont engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique. Néanmoins, la sécurité et la qualité sanitaire dans le transport frigorifique, la réfrigération industrielle et commerciale et dans tous les usages du froid du monde médical ou agroalimentaire doivent aussi être préservées au bénéfice de la population. [...] Il est encore temps pour nos représentants politiques de prendre conscience des conséquences d’une révision trop drastique de ce règlement. »

La crainte d'une pénurie

Bien que les signataires réaffirment leur soutien à une révision, ces derniers souhaitent qu'elle reste applicable et n'implique pas plus de préjudices que de bénéfices. « Si le règlement adopté ne prend pas en compte les besoins industriels et techniques, la pénurie en fluides frigorigènes entraînera une obsolescence prématurée des équipements existants. De plus, l’absence d’offre alternative menacera certains secteurs stratégiques », ont déclaré les huit organisations à destination des représentants français présents dans les instances européennes.

* La présidence suédoise prendra fin le 30 juin 2023 avant de laisser la main à l'Espagne du 1er juillet au 31 décembre 2023.