Dans le contexte sanitaire actuel, la question de la qualité de l’air intérieur est plus que jamais d’actualité. Pour garantir la sécurité des bâtiments, une bonne utilisation des appareils de climatisation est primordiale. Les fabricants proposent également des solutions pour mesurer et assainir l’air en complément.

Au cours des derniers mois, l’usage de la climatisation a soulevé des craintes auprès de ses utilisateurs. En cause : leur possible risque de transmission du coronavirus. « La climatisation implique une ventilation et cette dernière peut accélérer la propagation du virus. En revanche, le fait de refroidir l’air n’a aucune incidence sur sa prolifération », rappelle Rémy Cartaillac. Et Emmanuelle Brière de préciser : « Avec de l’air recyclé en circuit fermé, le risque est de créer des mouvements d’air et de mettre en suspension des particules de poussière, par exemple, sur lesquelles le virus pourrait se fixer ». Pour autant, peu de données scientifiques complètes ont été publiées sur ce sujet. « Quelques études ont été menées pour mesurer l’impact de la climatisation sur la prolifération du coronavirus mais les résultats sont parfois contradictoires », pointe Emmanuelle Brière. À ce jour, il n’existe donc pas de contre-indication à maintenir en fonctionnement les installations de climatisation. « En appliquant les mesures barrières et en aérant régulièrement les locaux, il est tout à fait possible de faire fonctionner le système de climatisation normalement », assure Emmanuelle Brière. Un bon entretien des installations est également essentiel. « Dans le contexte sanitaire actuel, il est nécessaire de nettoyer plus régulièrement les filtres des climatiseurs et de les remplacer si besoin », conseille Benoît Lecornu.

Des solutions pour accroître la sécurité

Pour rassurer les utilisateurs, les fabricants proposent également des solutions de mesure et d’assainissement de l’air en complément des installations de climatisation. « Pour accroître la sécurité, il peut être intéressant d’ajouter des appareils de mesure de la qualité d’air intérieur et des systèmes de traitement d’air dans l’ambiance en recyclage (HEPA/UV/ionisation) ou en système centralisé », relate Rémy Cartaillac. Trane Technologies a par exemple mis au point le purificateur d’air AirXpro doté de filtres à hautes efficacités et d’une lampe UV qui permet d’éradiquer les agents pathogènes. Chez Panasonic, certains DRV et PAC pour le tertiaire intègrent la technologie nanoe X, capable de diffuser des milliards de radicaux hydroxyles toutes les secondes. Ces radicaux hydroxyles ont la capacité de bloquer la prolifération des virus, des bactéries et moisissures en les décomposant et en inhibant leurs effets néfastes.

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