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Face à la crise du Covid-19, le Snefcca et l’AICVF appellent toutes les organisations professionnelles concernées à soutenir cette initiative de santé publique.

Avec la pandémie, une prise de conscience sur la transmission des bio-contaminants s’est développée. Une méfiance vis-à-vis des autres et de l’environnement s’est installée. Pour que la santé soit numéro un, il faut que la réglementation sur la ventilation devienne plus performante. À l’heure où nos concitoyens sont meurtris par la crise du Covid-19, l’AICVF et le Snefcca se prononcent pour une amélioration du cadre réglementaire appliqué à la ventilation.

Un nécessaire renforcement

« Pour s’en rendre compte, il suffit de regarder autour de soi, dans les salles de classe et les amphithéâtres des bâtiments un peu anciens, l’air intérieur est stagnant, les élèves et les étudiants se partagent tout au long de la journée les contaminants des uns et des autres, indique le communiqué. Dans les commerces, les bistrots, il est rare que l’air soit ventilé. Pire encore, dans les transports collectifs les usagers sont de plus en plus inquiets pour leur santé. L’AICVF et le Snefcca déplorent que la réglementation sur la ventilation soit aussi peu appliquée et aussi rarement contrôlée. Il faudrait la rendre aussi incontournable que la réglementation incendie.

Au niveau européen, il existe encore aujourd’hui une grande disparité dans les réglementations concernant la ventilation. Les débits réglementaires peuvent varier de 1 à 3 dans les logements, les écoles ou les bureaux, selon les pays, comme l’avait montré une étude réalisée en 2011 par REHVA, la Fédération européenne des Associations d’ingénieurs climaticiens. « Dans cette étude, nos réglementations françaises anciennes apparaissaient parmi les moins performantes en termes de ventilation et de qualité de l’air intérieur. Seuls les débits d’air sont définis dans les réglementations et les normes. Mais les taux de renouvellement de l’air et le schéma aéraulique entre les entrées d’air « neuf » et les sorties d’air « vicié » ne sont pas pris en compte alors que c’est recommandé pour obtenir un meilleur résultat. La performance sanitaire de nos installations de ventilation n’est pas compétitive », alerte le communiqué.