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Lors de la 2e édition des vœux du Froid, qui a rassemblé 9 associations, planait l’ombre de l’ancien Conseil national du Froid…

À la demande des différentes parties prenantes aux vœux du Froid qui désirent désormais aborder un thème spécifique, « Le Froid et l’Alimentation » était au cœur de cette 2e édition. À cette occasion le 7 janvier l’espace Hamelin à Paris (16e) a réuni une soixantaine de participants représentant principalement les 9 associations co-organisatrices : IIF, Uniclima, AFF, Snefcca, Perifem, Cnefic, AFCE, ADC3R et Syndicat de la Mesure.

En lien avec cette thématique, Gérald Cavalier, président de l’AFF, puis Jean-Luc Carré, président du Snefcca sont intervenus pour rappeler l’importance du froid dans la conservation des aliments ainsi que des nombreux progrès réalisés au fil du temps et ceci tant au niveau des industries agroalimentaires que de la grande distribution. Sur ce point Franck Charton, délégué général de Perifem a développé les évolutions dans ce secteur spécifique (lire ci-dessous). Trouvant « hallucinant » que la filière attende encore la doctrine fiscale sur le suramotissement de 40 % voté il y a plus d’un an, il a appelé de ses vœux sa publication pour accélérer la transformation des installations frigorifiques. Derrière cet appel, le souhait sous-jacent exprimé par les participants lors de cette matinée est d’avoir un interlocuteur privilégié au sein de l’Administration afin d’avancer sur les dossiers spécifiques à toute la filière. Et certains ne cachaient pas leur regret d’avoir vu disparaître il y a quelques années le Comité national du Froid, commission administrative à caractère consultatif relevant du ministère en charge de l’agriculture.

Le message aurait pu être entendu par Bernard Ferreira, directeur général de l’Alimentation au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation qui malheureusement s’est fait excuser. Nul doute qu’il sera porté par Matthieu Mourer en tant que représentant de la DGAL venu expliquer le rôle et les actions de cette direction. Celui-ci a souligné que les équipements frigorifiques étant aujourd’hui globalement de très bonne qualité, il est possible de réfléchir à l’augmentation des dates limites de consommation. Il convient toutefois de veiller à ce que les évolutions actuelles en matière de réduction de la consommation énergétique ne remettent pas en cause les performances globales des matériels.

Didier Coulomb, président de l’IIF, a clôturé cette matinée avec une vision internationale. À ce titre, il a rappelé que 2020 marquait la mise en œuvre concrète de l’accord de Kigali avec la réduction progressive des HFC dans le monde. Et « sans vouloir affoler » l’assistance, il a prédit que dans le cadre de sa révision, la F-Gas allait certainement être durcie. Pour conclure, il a souligné que le Froid devenait un élément clé du développement durable de notre planète et qu’il était à ce titre de plus en plus pris en considération par les plus hautes instances internationales, à l’exemple des Nations unies. En outre, dans le cadre de la 31e réunion des Parties du Protocole de Montréal qui s’est tenue en novembre dernier à Rome, 76 pays, dont la France, ont signé une déclaration pour aller vers des systèmes de réfrigération plus efficaces, sans impact sur la couche d’ozone et le réchauffement climatique.

Didier Coulomb a enfin rappelé que la 6e conférence internationale sur la chaîne du Froid se tiendrait cette année du 15 au 17 avril à Nantes. 2020 sera aussi l’occasion de célébrer une nouvelle fois le 26 juin la journée internationale du Froid dans le cadre de laquelle l’AFF est en train d’élaborer un programme pour amplifier l’impact en France de cet événement auprès du grand public.