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Le lycée Pierre Guéguin à Concarneau s’est équipé d'un groupe froid au CO2 dans le but de donner de nouvelles compétences plus responsables de l’environnement, aux jeunes en formation.

Inaugurée dans les ateliers du lycée le 11 juin dernier, en présence de Philippe Le Guyader, le Président du Snefcca de la région Bretagne et de Didier Ramstein, inspecteur de l'Éducation Nationale, ce nouvel équipement, une Cascade subcritique R 134A CO2, va permettre aux jeunes bacheliers mais aussi aux adultes de la formation continue du Greta, de se former correctement sur ce gaz de plus en plus plébiscité. « Nous avons décidé de commencer à former au CO2 depuis l’année dernière, ce dernier prenant de plus en plus de place dans le milieu de la réfrigération. Le Snefcca travaille sur le projet depuis longtemps et les professionnels nous ont fortement incités à nous équiper de cette technologie pour former la future génération », explique Philippe Talbi, professeur de la filière Technicien du Froid et du Conditionnement de l’Air de l’établissement. Le groupe froid 

« Ce qui est très intéressant, c’est la curiosité et l’attrait des jeunes quant aux problèmes environnementaux, ils ont bien compris que l'avenir de la climatisation et de la réfrigération dépend en partie, du CO2 », explique Philippe Talbi. « Je trouve cela rassurant que les jeunes s’intéressent au climat mais surtout aux façons de faire pour changer les mauvaises habitudes et pratiques. Ils ont une réelle réflexion sur le sujet et ils souhaitent faire bouger les choses. » Les lycéens de cet établissement avaient par ailleurs pris part à la marche pour le climat le 15 mars dernier.

En dépit de tous les efforts mis en place par les différents acteurs du secteur du froid (centre de formation, Snefcca, entreprises…), ce domaine peine énormément à recruter des techniciens compétents. En effet, d’après le Snefcca, le nombre d’offres d’emploi s’élèverait entre 3 000 et 4 000 chaque année. Pourtant chaque année les élèves du lycée Pierre Guéguin sont tous quasiment tous embauchés, « certains avant même d’avoir passé leur diplôme et d’autres, le jour même de l’examen », précise le professeur. La formation bac pro du lycée compte 12 inscrits pour 24 places disponibles, et ce malgré une forte communication. « Sur ces 12 jeunes, la moitié est présente par réel intérêt. En effet, un candidat sur deux se trouve la par dépit car son 1er ou 2e vœu APB a été refusé, ils quittent généralement la filière en cours d'année ou en fin de 1ère année ». Pourtant Philippe Talbi ne désespère pas de voir un jour le secteur et ses formations estimés à leur juste valeur, « je développe des mini-stages d'une demi-journée dans l'atelier du lycée depuis quelques années, et cela semble plutôt bien fonctionner, à voir pour la suite »