
Présenté fin mars, non sans satisfaction, par Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, le document récapitulatif de 52 pages ne mentionne nulle part le moindre trafic de réfrigérants sur notre territoire. Ce qui semble d’autant plus étrange que de nombreux pays de l’union européenne communiquent largement sur ce commerce illégal. L’Espagne remportant dans ce domaine la palme de la médiatisation. Et Olaf, l’Office européen de la lutte anti-fraude, n’est pas en reste non plus pour les révéler. Tout comme les rapports de l’EIA (Environmental Investigation Agency). Si la France est épargnée, pourquoi alors ce sujet a-t-il été largement évoqué lors de la dernière émission Télé organisée par La Rpf et le Snefcca. L’un des experts n’a pas hésité à signaler que ces fluides de contrebandes, qui pèseraient pour 20 % sur notre territoire (contre 30 % en Europe) ne circulent pas seulement dans les recharges de Clim automobile, comme c’est dit souvent, mais plus largement aussi dans la filière du froid et du conditionnement d’air. À l’issue de cette présentation, nous avons une nouvelle fois questionné l’Administration pour comprendre l’absence de données en la matière. Visiblement, ses services cherchent encore. À moins que, comme pour le nuage radioactif de Tchernobyl il y a quelques années, nos frontières soient vraiment étanches à ce genre de contrebande. On respire.