Voilà des propos qui ne devraient pas laisser indifférent. Interrogé par notre rédaction, le directeur délégué aux formations professionnelles et techniques du lycée Raspail à Paris, Daniel Garault, ne mâche pas ses mots.

Avec la passion qui l’anime et l’enthousiasme qu’il déploie pour faire rayonner le savoir-faire de ses étudiants, cet enseignant n’a eu de cesse depuis plus de 15 ans, avec ses collègues, de faire croître le nombre d’élèves dans les sections Énergétique/Climatique/Frigorifique de ce grand établissement d’Île-de-France. Et ceci en développant avec succès et sans relâche les liens avec le tissu industriel. Aussi, le constat qu’il dresse aujourd’hui, mérite toute notre attention. Dans une filière du Froid où s’opère comme jamais une concentration des entreprises d’installation, Daniel Garault n’hésite pas à reprocher aux grands groupes leur frilosité à embaucher des apprentis ou stagiaires mineurs pour leur faire découvrir le métier. Les mêmes qui, par leurs pratiques salariales, surtout en région parisienne, n’inciteraient pas certains techniciens de formation à rester dans cette activité.

Plus déroutante encore, son interview nous révèle l’émergence d’un #MeToo dans les métiers du froid. Dans la lignée de ce mouvement, des jeunes apprenties ont fait état de violences sexistes et sexuelles dans les entreprises qui les accueillaient.

Dans un contexte où la profession cherche par tous les moyens à attirer de jeunes talents et à se féminiser, ces constats parfois alarmants ne peuvent qu’inciter à revoir certains modes de fonctionnement et comportements.

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