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Du lundi 21 au vendredi 25 août s'est déroulé à Paris le Congrès International du Froid. Quel bilan en font l'organisation et les acteurs de la profession ?

Au dernier jour du Congrès International du Froid, Gérald Cavalier le président de l'Association française du froid, co-organisatrice du congrès affichait un bilan « positif ». Avec 1142 inscrits venus de 58 pays différents (dont 61% de pays européens et 26% d'Asie*), les attentes de fréquentation ont réjoui les organisateurs. « Nous attendions beaucoup de monde, le froid étant devenu clairement une priorité internationale, du fait de son impact sur l’environnement (atténuation et adaptation au changement climatique, couche d’ozone stratosphérique), sur la sécurité alimentaire et la santé. Cela nécessite de nombreuses innovations de tous types. Nous avons eu près de 1000 personnes, ce qui est bien compte-tenu des restrictions de voyage encore en vigueur il y a peu pour certains pays. Je crois que tout le monde a été content du contenu des sessions et des échanges qui ont eu lieu », a résumé Didier Coulomb, Directeur général de l'IIF jusqu'au 30 septembre 2024.

La PAC très présente

Parmi l'ensemble des sujets, c'est celui des pompes à chaleur qui a occupé le plus les prises de parole et conférences à raison de 24% du programme**. Pour Didier Coulomb, cette forte présence « témoigne de l’ampleur des défis auxquels [nous] sommes confrontés sur ce sujet en particulier en Europe : comment conjuguer la nécessité de remplacer rapidement les chaudières utilisant des énergies fossiles par des pompes à chaleur adaptées à tous les types de bâtiments, en utilisant des frigorigènes à très faible effet de serre et si possible naturels et avec une bonne capacité et une bonne efficacité énergétique. Les débats autour de la F-Gas illustrent cette difficulté. » Pour Brice Tréméac, Directeur de l'IFFI, la présence des PAC est « tout à fait en cohérence avec les problématiques scientifiques, la PAC est un système thermodynamique identique à celui des systèmes frigorifiques. Cela montre l’attrait de cette conférence qui va au dela des thématiques « froids »  purs ».

Sur site, les associations représentatives de la profession ont répondu présentes. Le Snefcca était aux côtés de l'AFCE ou encore de l'EPEE, qui tenaient un stand partagé. « Il était important de sponsoriser cet événement qui se déroulait en France, explique Bernard Philippe, Délégué général de l'AFCE. Les associations professionnelles AFCE et EPEE se sont affichées ensemble car nous avons des valeurs et des actions communes en France, en Europe et à l’international pour l’EPEE. Nous avons été impressionnés par le nombre de participants, souvent jeunes, ce qui est prometteur pour les innovations à venir dans le secteur de la réfrigération, du conditionnement d’air et de la pompe à chaleur ».

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Yong Tae Kang, Directeur du comité coréen de l'IIF.

Rendez-vous en Corée

Après Paris, ce sera à Séoul en 2027 que se déroulera le prochain ICR. Pour Didier Coulomb, ce choix de destination permettra à l’Asie de l’Est, « d’être pleinement impliquée dans [nos] congrès, comme ce fut le cas déjà à Yokohama (Japon) en 2015 et à Pékin (Chine) en 2007, mais aussi une participation accrue de pays émergents et en développement d’Asie du sud, d’Afrique et d’Amérique latine. Il faut y développer des systèmes de froid innovants et plus durables dans le cadre de plans nationaux. C’est une demande forte des Nations Unies, avec lesquelles nous travaillons en ce moment, qui sera répétée à Dubaï dans la prochaine conférence des parties sur le changement climatique en décembre prochain ». Rendez-vous est donc pris à la COP 28....

* 9% sont venus d'Amérique du Nord, 2% d'Afrique, 1% d'Amérique du Sud et 1% d'Océanie.

** Contre 12% pour l'air conditionné, 21% pour la thermodynamique ou encore 22% pour les équipements de réfrigération.