Le Protocole de Montréal est le premier à atteindre la ratification universelle en 2009. 123rf
Le Protocole de Montréal est le premier à atteindre la ratification universelle en 2009.
Trente-six ans après sa signature, le Protocole récupère les fruits -inattendus- de son application : on observe un retard de la fonte du Pôle Nord.

Des chercheurs des universités américaines de Santa Cruz, Columbia et Exeter (en Angleterre) estiment que le traité de 1987 a permis de retarder de 15 ans le premier été arctique sans glace. C’est dans la revue scientifique PNAS que les conclusions de cette étude ont été publiées. Selon les signataires de l'étude, le premier été arctique était prévu pour le milieu du siècle. C'était sans compter sur les initiatives prises à la suite de la signature de ce traité environnemental.

Destinées à résorber le trou dans la couche d'ozone, ses actions ont eu un effet bénéfique sur l'ensemble de la planète. « Nos résultats démontrent clairement que le protocole de Montréal a été un traité de protection du climat très puissant et qu’il a fait bien plus que guérir le trou de la couche d’ozone au-dessus du pôle Sud », ont déclaré les chercheurs signataires de l'étude. Ces derniers estiment que 1 000 tonnes d’émissions de substances appauvrissant la couche d'ozone en moins permettent de préserver environ 7 km2 de glace en Arctique. Sans cette réduction draconienne, les scientifiques estiment que la planète se serait réchauffée de 0,5 °C supplémentaire d’ici 2050. Quant à la calotte polaire de l’Arctique, elle se serait presque réchauffée d'un degré de plus que prévu.