<p></p> La Rpf / L.P

Pour son édition 2023, le Carrefour des Fournisseurs de l'Industrie Agroalimentaire s'approche d'une fréquentation pré-Covid. Du côté des installateurs froid, l'économie d'énergie prime lorsqu'il s'agit d'agroalimentaire. Tour d'horizon.

Mardi 14 mars 2023, aux premières heures du CFIA, Sébastien Gillet directeur du salon est rassuré concernant la fréquentation : « nous sommes dans nos chiffres ». Avec 20 000 visiteurs attendus, la 26e édition du salon de l'agroalimentaire, qui se déroule historiquement à Rennes (Ille-et-Vilaine), n'est pas loin de son record de visitorat avec 22 000 personnes en 2019. Côté exposants, les installateurs froid ont répondu présents. Lorsque la rédaction les interroge sur leurs positionnements par rapport à l'agroalimentaire, l'efficacité énergétique s'annonce comme une évidence.

Évidente avec l'instauration des CEE, et renforcée par la crise liée à la guerre en Ukraine qui sévit depuis un an, l'efficacité énergétique est au cœur des chantiers menés par la profession. Et l'agroalimentaire n'y échappe pas. « Des usines agroalimentaires n'ont pas terminé leur processus de mises aux normes et de récupération de chaleur. Généralement nous sommes dans une politique de remplacement d'équipement avec un "green and clean label" [...] Nous poussons nos clients vers des fluides plus respectueux de l'environnement : du CO2, du propane, de l'ammoniac… », explique Damien Le Blanc, technico-commercial Côtes-d'Armor pour Clauger.

Du côté de Dalkia Froid Solutions, on ne parle plus de récupération d'énergie mais de maîtrise d'énergie. « La récupération ne prime plus et a laissé sa place à la décarbonation et la maîtrise de la performance énergétique. [...] Nous proposons à nos clients des solutions de monitoring avec de la surveillance grâce à des energy managers, détaille Joël Daniel, commercial Marché industrie. Ainsi, des solutions de froid comme de chaud sont combinées pour réaliser des projets globaux. Le monde de l'agroalimentaire ayant des exigences froides et chaudes assez fortes, nous visons le meilleur taux possible.»

Place au chaud ?

Mais où se trouve la tendance pour les installateurs dans l'agroalimentaire ? Du côté d'Axima Réfrigération, on observe que si les projets sont concernés sur le froid et le chaud, le chaud se distingue et commence à s'imposer. Un nouveau domaine qui pousse « les frigoristes à tendre vers des pratiques d'énergéticiens et de thermodynamiciens », glisse Jérôme Ollivier, responsable comptes clés. Une idée partagée par son collègue Fabrice Hernio, responsable du pôle travaux agroalimentaire. : « l'analyse des besoins de la partie chaud des installations s'impose et nous force presque à créer un nouveau métier ». Autre tendance : l'effacement énergétique. « Les clients sont aussi intéressés pour faire baisser leurs factures énergétiques. Prenons l'exemple d'un abattoir : le froid y occupe 60 à 70 % de la consommation électrique. Nos clients sont donc intéressés pour que le froid vienne s'effacer à certains moments de la journée et qu'ils payent moins l'électricité moins cher. Cette question relève de la conduite d'installations », détaille Fabrice Hernio.

La 26e édition du CFIA se déroule jusqu'au jeudi 16 mars 2023 inclus.