
Rien ne se perd tout se transforme. Et le froid nous en donne une nouvelle fois une belle illustration. Si l’on parle désormais beaucoup de la récupération de chaleur sur groupe frigorifique, on découvre le gisement possible de la récupération de froid issue de la réfrigération du GNL. L’IIF avait déjà consacré un dossier très documenté sur le sujet en juin dernier. Comme le rappelle celui-ci, la regazéification conventionnelle du GNL implique un échange direct entre ce gaz et une source de chaleur comme l’eau de mer. Le gaz doit en effet être réchauffé pour atteindre la température ambiante et obtenir du gaz naturel sous pression. Mais le risque dans cette opération est que l’énergie froide dégagée soit perdue. Pourtant le potentiel mondial de production d’énergie de la sorte est estimé à près de 12 GW. Parmi les différents systèmes d’utilisation de cette énergie, l’IIF mentionne la production d’électricité, la séparation de l’air, le dessalement traditionnel, le captage cryogénique du CO2 et la récupération des liquides de gaz naturel (LGN). On évoque aussi le rafraîchissement de centres de données (Data center) qui seraient situés tout à côté des ports méthaniers.
Et dans la livraison de sa dernière newsletter, l’IIF se fait l’écho d’une équipe de chercheurs coréens qui propose de valoriser ce froid pour l’aquaculture. Et dans le cas présent pour celle des saumons de l’Atlantique. Cette espèce, rappelle l’article, ne peut survivre qu’à des températures inférieures à 17 °C - 19 °C. Ce qui rend son élevage impossible selon la méthode conventionnelle dans certains pays du monde… Sauf à utiliser de l’eau mer refroidie par le procédé décrit ici… Ce qui pourrait être une aubaine pour la Corée dont la consommation de saumon dépend actuellement presque exclusivement des importations alors que, dans le même temps, le pays est l’un des trois principaux importateurs de GNL.
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