
David Brun, directeur commercial du groupe Sodistra, souligne qu’avec la crise sanitaire que nous venons de traverser, l’agroalimentaire est plus que jamais sensible à la qualité de l’air dans le process, tout comme les hôpitaux qui veillent à renforcer leur centrale par l’adjonction de techniques telles que l’UVC. Dans le tertiaire en revanche, si la sensibilisation est bien là, de réelles marges de progrès sont encore possibles. Des pays comme l’Allemagne ou la Belgique sont, dans ce domaine, plus attentifs à la QAI qu’en France. Aujourd’hui, la crise financière actuelle et la tension sur les approvisionnements entraînent des hausses de tarifs de plus en plus rapprochées et du même coup un ralentissement des investissements. Dans ce contexte, il ne faut pas pour autant sacrifier la qualité pour passer dans les budgets, souligne David Brun. Ce qui peut passer par une dégradation de la qualité des matériaux. Au-delà de la qualité de fabrication de la centrale il faut aussi faire attention à la qualité des filtres qui s’avère très technique. Au-delà des différentes catégories normées, il peut y avoir des différences de fabrication (soit dans le média, soit dansle système d’accroche) qui peut faire toute la différence. Et même si ces filtres ont tous leurs certificats, il faut veiller qu’ils soient bien installés.
Dans tous les cas, globalement, il convient de bien cerner les besoins du client en fonction du secteur où il évolue afin de lui proposer la solution la mieux adaptée en fonction de son budget, souligne notre interlocuteur. Pour cela, le groupe Sodistra, membre de la French Fab, met en avant sa fonction de constructeur indépendant et maître de la technique avec deux entités dont Air Flow Process. Alors que Sodistra est spécialisée dans les Centrales Polyester capables de répondre aux plus hautes exigences de l’industrie, Air Flow Process propose des CTA en double peau tôle dont les multiples configurations et options peuvent satisfaire des contraintes multiples.
La classification des filtres
En fonction des besoins rencontrés dans les installations, l’utilisateur dispose de quatre grandes familles de filtres :
- moyenne efficacité : filtres grossiers, préfiltres, pour la capture des plus grosses particules (diamètre > 5 μm). Inefficaces sur l’aérosol atmosphérique (particules de diamètre < 1 μm);
- haute efficacité : filtres fins, efficaces vis-à-vis de l’aérosol atmosphérique;
- très haute efficacité : filtres EPA (Efficient Particule Air : à haute efficacité), HEPA (High Efficiency Particulate Air : à très haute efficacité) et ULPA (Ultra Low Penetration Air : à très faible pénétration) ;
- filtration moléculaire : filtres pour l’élimination des gaz (adsorption, photocatalyse,…).
La classification européenne actuelle des filtres à air pour une application en HVAC, EN 779:2012, définit trois catégories de filtre à air. Un filtre appartient à une catégorie ou à l’autre en fonction de son efficacité moyenne à retenir des particules de 0,4 μm :
- les filtres grossiers (G) : leur efficacité moyenne est inférieure à 40 % ;
- les filtres moyens (M) : leur efficacité moyenne est comprise entre 40 et 80 % ;
- les filtres fins (F) : leur efficacité moyenne est supérieure à 80 %.
Source : Ventilation en milieu industriel/Cetiat
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