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Le syndicat des Automatismes du génie Climatique et de la Régulation s'est félicité d'un marché 2021 en forme mais ne s'estime pas sorti de la crise. Alors que la guerre en Ukraine continue, de nouvelles menaces planent.

Réuni pour dresser le bilan d'une année 2021 jugée « exceptionnelle en tout point et difficilement comparable avec les années précédentes », l'ACR se félicite d'un marché en forme mais ne néglige pas l'avenir. Incertain depuis le début de la guerre en Ukraine, entraînant des tendances inflationnistes et la pression sur les chaînes logistiques, le syndicat analyse les performances de marché « avec beaucoup de prudence ». L'ACR considère cet évènement comme « risque majeur » pour la filière du bâtiment dans sa capacité à accompagner des politiques publiques, nécessairement « de plus en plus ambitieuses en matière de performance énergétique et environnementale pour lutter contre le réchauffement climatique, mais aussi pour la sécurité d’approvisionnement en énergie ». Dans ce contexte, l’utilisation des référentiels techniques au sein des dispositifs réglementaires français et européens sont des points d’appuis essentiels pour amplifier la forte dynamique du marché grâce à une reconnaissance du plein potentiel des BACS.

La régulation et la GTB à la hausse

Après une année historiquement basse en 2020 (avec un chiffre d'affaires de 178 millions d'euros contre 198,3 en 2019), le marché de la régulation a connu un rebond spectaculaire avec une hausse de 17,1 % soit 208,4 millions d'euros, pour s’établir à son plus haut niveau depuis 2008. Dans le détail, le marché de la ventilation et climatisation progressent plus modestement que la moyenne malgré un fort développement avec une hausse de « seulement » 12,4 %. Pour l'ACR, l’effet COVID 19 a accentué le besoin de maintenir une bonne qualité d’air intérieur et cette demande « se maintient ». Enfin, les régulateurs pour terminaux n'ont pas encore bénéficié de la reprise d'activité car « ces opérations de rénovation se sont concentrées sur les opérations de maintenance sans une approche globale de la performance énergétique ». Le syndicat poursuit son analyse en annonçant une croissance « soutenue » à mesure que les échéances réglementaires (décret tertiaire et décret BACS) se rapprochent.

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ACR

Concernant la gestion technique des bâtiments, l'ACR se réjouit de la plus forte progression depuis 2008 « [qui] renoue avec les niveaux de performance d’avant crise ». Contre 74,4 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2020, celui de 2021 s'établit à 86,8 millions d'euros, soit une hausse de 16,7 %. Le syndicat annonce une amplification du marché, tiré par les opérations de rénovations énergétique. Notamment avec l'entrée en vigueur de la RE2020 dans le tertiaire. L’un des enjeux prioritaires reste la « rationalisation du smart » : une optimisation des budgets disponibles pour concevoir et construire des bâtiments neufs intelligents et évolutifs, mais surtout durables et à coûts maîtrisés. Pour l'ACR, il s’agit de s’appuyer sur les technologies numériques proposées par les industriels « pour répondre à des buts précis associés à un objectif de sobriété digitale en donnant priorité à la gestion efficace du confort nécessaire à la vie humaine à travers une optimisation des systèmes énergétiques réglementaires (chaud, froid, ventilation, ECS et éclairage) ».