Un entretien avec Romain Bassani, le directeur associé de la filiale française et suisse d’Afpro Filters, nous éclaire sur l'importance des filtres.  La climatisation ne peut pas stopper le risque de propagation entre deux personnes qui toussent ou qui s’embrassent. Le virus se fait, en effet, porter par des gouttelettes d’eau et c’est par les échanges ou les embrassades qu’il se propage. Les gouttelettes d’eau étant plus lourdes que l’air elles se retrouveront difficilement dans les centrales de traitement d’air.

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Même si notre pays prend la bonne direction, certains filtres sans certifications indépendantes ou validés selon des vieux standards (EN779/2012) sont installés et changés dans les centrales de traitement d’air. De ce fait, l’air véhiculé dans les bâtiments n’est pas optimal. Ces filtres à air n’offrent pas une protection adaptée contre les particules les plus fines. Ces dernières sont au cœur de la problématique de qualité d’air. Heureusement les comportements changent, les industriels sont incités à aller vers plus de qualité et de R & D et les normes deviennent plus strictes. Je pense notamment à l’ISO 16 890 qui met vraiment l’accent sur l’efficacité des filtres contre les particules fines. De facto la norme ISO16890 permet à l’utilisateur final de connaître son facteur de protection contre les particules fines et la qualité d’air intérieure amené dans son bâtiment. Selon la qualité d’air extérieur et l’application visée, la commission indépendante Euorvent établit des recommandations sur les étagements de filtration à mettre en place. Pour le moment, ce ne sont pas des obligations mais des recommandations. Il n’y a pas de contrôles stricts. Eurovent devrait davantage avoir un rôle de police sur le marché.

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