La lutte contre le changement climatique conduit à une évolution mondiale des réglementations afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) mesurées en Tonnes équivalent CO2. La diminution drastique de l’utilisation, et même l’interdiction de certains fluides à fort Potentiel de réchauffement planétaire (PRP ou GWP) comme c’est le cas de la F-Gaz en Europe, a conduit à l’utilisation plus fréquente de fluides à PRP plus faible mais comportant d’autres risques. La recherche par les chimistes de fluides avec un faible PRP a induit la création de nouveaux réfrigérants s’inscrivant dans une classe intermédiaire en matière d’inflammabilité qu’il a fallu créer. Baptisée A2L, elle répond à des critères très précis qu’il n’est jamais inutile de rappeler. Comme le rappelle, l’Unep, les groupes de sécurité des fluides frigorigènes sont basés sur les exigences de la norme ISO 817 et le standard ASHRAE 34 en matière de toxicité et d’inflammabilité. La toxicité est divisée en deux classes : « A » pour une toxicité inférieure et « B » pour une toxicité supérieure.
L’inflammabilité est divisée en quatre classes distinctes : Classe 1, Classe 2L, Classe 2 et Classe 3. Les hydrocarbures, tels que le propane ou l’isobutane, ont un indice de sécurité A3. De nombreux HFO ou mélanges à base HFO ainsi que certains HFC ont un indice de sécurité A2L. Une des exigences de toutes les classes de sécurité des frigorigènes inflammables (à savoir 2L, 2, et 3) est que la propagation de la flamme doit se produire selon une méthode d’essai standard pour les limites de concentration d’inflammabilité des produits chimiques. Plusieurs paramètres d’inflammabilité sont énumérés dans les exigences de test, notamment la limite inférieure d’inflammabilité (LII en français ou LFL en anglais), le pouvoir calorifique et la vitesse de combustion.

Source : Unep
Quatre classes bien distinctes
La classification d’inflammabilité dépend donc de la capacité de ces substances à s’enflammer dans des conditions de tests normalisées, et si c’est le cas, de la limite inférieure d’inflammabilité (et de la chaleur de combustion).
Classe 1 : ne montrent aucune propagation de flamme à 60 °C à pression atmosphérique normale.
Classe 2L : comme la classe 2, mais avec une vitesse de flamme laminaire de moins de 0,10 m/s ;
Classe 2 : montrent une propagation de flamme à 60 °C et à pression atmosphérique, mais ont une LII supérieure à 3,5 % en volume, et ont une chaleur de combustion inférieure ou égale à 19 000 kJ/kg :
Classe 3 : montrent une propagation de flamme à 60 °C et à pression atmosphérique, mais ont une ch
aleur de combustion supérieure ou égale à 19,000 kJ/kg.
Repères
Des changements encore attendus
Si la classe A2L existe bien, il convient encore qu’elle soit intégrée ou du moins mieux prise en compte dans de nombreuses réglementations qui font référence aux fluides frigorigènes, dans le domaine du bâtiment notamment et ceci tant au niveau international qu’européen et donc français. Cette mise à niveau des textes devrait induire un usage encore plus important des fluides de cette catégorie.
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