Organisé le 20 mars dans le cadre de la semaine de l’industrie, l’événement a réuni plus de 60 élèves de l’établissement, issus de BTS, futurs TIFI et TIFECP.
Le CFI d’Orly a proposé un débat sur le secteur du froid. Animé par Michel Fruton-Létard, responsable du département énergie, froid et cuisines professionnelles, la conférence a donné la parole à deux intervenants : Serge Bresin, président du Snefcca Île-de-France et Vincent Stellian, président de Quiétalis. Le premier est revenu sur le concept d’économie circulaire : « Il faut un liant entre notre métier et l’écologie, a-t-il souligné. L’économie circulaire constitue un modèle alternatif qui consiste à tirer le meilleur parti d’une production ou d’un bien. Avant de jeter des produits, il faut s’assurer qu’ils ont bien été utilisés dans toutes leurs possibilités. » L’autre concept important qu’il a tenu à faire passer aux élèves est l’économie de fonctionnalité basée, entre autres, sur l’allongement de la durée de vie d’un produit : « Ce que l’on achète ce n’est pas un bien, c’est l’usage d’un bien. »
De l’hyperspécialisation à la multispécialisation
Quant à Vincent Stellian, après un appel aux jeunes apprenants présents à postuler chez lui, a tenté de répondre à travers son exposé, à la question de Michel Fruton-Létard : « Quel est l’avenir des métiers du froid et de la grande cuisine ? » « Pour moi, c’est comme répondre à la question de l’avenir des métiers tout court. » Selon le chef d’entreprise, quatre courants forts impacteront le métier à savoir la notion du temps, le numérique, la problématique environnementale et le marché : « Concernant la notion de vitesse atteinte, lorsqu’un client vous a alerté à propos d’une problématique, le compte à rebours a commencé. La vitesse de diagnostic, l’efficacité logistique et la planification d’intervention, sont des facteurs clés, a-t-il développé. Le numérique est un outil indispensable d’amélioration du service au client et d’organisation de l’entreprise. Nous sommes devenus des SS2i du froid et de la climatisation, et nous devons garder en tête cette logique de service. La prise en compte de l’environnement peut consister à travailler sur l’ergonomie pour améliorer la qualité de la prestation. Le niveau de maturité du marché est important, car il en découle une force de négociation importante. » Vincent Stellian a alerté le jeune public sur le fait que ces courants auront pour conséquence que le fait qu’être fort techniquement sera un prérequis indispensable mais très insuffisant : « Ce n’est que le début de l’aventure, tout reste à faire. Il faut être bon et adapter son métier dans un contexte mouvant. Être polyvalent est obligatoire. De l’hyperspécialisation, le métier est passé à la multispécialisation. »