
Bente Tranholm-Schwarz, représentante de la Commission européenne (DG Clima) a présenté le projet de révision de la F-Gas.
« You can do it », si l’on en croit Bente Tranholm-Schwarz, représentante de la Commission européenne (DG Clima) qui s’exprimait lors de la convention Asercom qui s’est tenue à Bruxelles le 28 avril. Venue présenter le projet de révision de la F-Gas, elle a montré une grande confiance dans la possibilité des acteurs de la filière à atteindre les objectifs fixés. Tout en les reconnaissant ambitieux avec notamment le cap de 2027 et sa réduction drastique des HFC sur le marché, elle a précisé que ce n’était plus une question de choix, tant les enjeux environnementaux étaient importants. Et de préciser que 2027 étant dans 5 ans, il y avait encore du temps pour intégrer les nouvelles exigences. Tout ceci en précisant au final les préconisations présentées émanaient de la Commission mais que le dernier mot reviendrait au Parlement et au Conseil européen. Cette urgence à agir faisait écho aux propos de Sandrine Dixson-Declève qui juste avant a apporté son point de vue sur le changement climatique et la politique énergétique nécessaire à mettre en place pour y faire face. Reconnue comme l’une des expertes internationale les plus renommées dans son domaine, la co-présidente du Club de Rome depuis 2018 incite les industriels à rejoindre l’Industry 5.0. Cette émanation de la Commission européenne promeut une activité industrielle qui dépasse les objectifs techniques ou économiques, tels que la productivité et l’efficacité. Ce concept met en avant d’autres objectifs, tels que le bien-être du travailleur, la durabilité et la résilience.
Beaucoup de place pour les Pac
Comme l’a fait remarquer un participant avec approbation de l’oratrice, si l’industrie s’inscrit dans l’espace « 5.0 », encore faudrait-il que les gouvernements dépassent le « 2.0 » tant ils peuvent être longs à faire évoluer certaines réglementations… De celle de Reach, il a été aussi beaucoup question avec l’intervention de Frauke Averbeck, représente du BAuA, institut fédéral allemand en charge de la santé et de la sécurité. Après un exposé qui ne laissait pas de doute sur le souhait de voir les PFAS, composants des HFO, ne plus être employés dans l’industrie, elle a modéré son propos en toute fin de Convention en précisant que des exceptions pourraient être accordées… À sa suite, le président de l’association américaine AHRI, Stephen R. Yurek, a fait part d’une vision beaucoup plus tolérante sur ce sujet de la part des institutions outre Atlantique, notamment en matière de réfrigération. Plus globalement, les nombreuses réglementations qui évoluent sur le vieux continent y font craindre une entrave au développement des pompes à chaleur alors même qu’elles s’avèrent indispensables à la transition écologique recherchée par l’Europe. Reste que l’on sent bien par certaines remarques de la salle que des industriels seraient favorables à voir les Pac adoptées, par exemple, plus largement les hydrocarbures comme réfrigérant. Du coup, c’est en toute fin de réunion que s’est imposée la question de la formation des intervenants aux fluides alternatifs et de la disponibilité en personne. Un sujet qui pourtant, les années précédentes, s’imposait très tôt dans les débats. À remarquer aussi qu’au cours de ceux-ci, les systèmes de chauffage ont été très présents… Ce qui a fait dire à Rainer Große-Kracht, président du Conseil d’adminstration de l’Asercom, dans son discours de conclusion de la journée, que dans ce contexte, il faut veiller à ne pas oublier aussi les impératifs des métiers du Froid….
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