
Évolution du marché des chillers et PAC (grand tertiaire)
Pour effectuer l'enquête, les membres de PAC & Clim’Info devaient renseigner leurs chiffres en ligne, sur le site de l’association. Ainsi, quatre grands axes étaient présentés : grand tertiaire, industrie et hôpitaux ; climatisation commerciale et petit tertiaire ; pompes à chaleur air / air ; et pompes à chaleur air / eau.
Chillers et PAC pour le grand tertiaire en forme
Après avoir accusé une baisse significative en 2020 par rapport à 2019, le marché des chillers et des pompes à chaleur repart à la hausse (+13 %) sur la période courant de janvier à août (cf graphique). Pour Julien Masson de la société Mitsubishi electrice Europen : « L’effet covid semble avoir été limité mais le marché est supporté par plusieurs aides (CEE, suramortissement dans l’industrie, loi ELAN, crédit d’impôt, coup de pouce CEE dans le tertiaire) qui sont indispensables. Quasiment tous les segments de puissances progressent à nouveau. Le marché était essentiellement tiré par les fortes puissances pour l’industrie mais il semble que le moyen tertiaire soit de nouveau plus dynamique. Nous remarquons qu’après plusieurs années difficiles, les pompes à chaleur progressent à nouveau de façon importante, probablement aidées par les aides ».
Concernant les fluides, le virage vers les réfrigérants HFO semble se confirmer. Les nouveaux fluides avec plus faibles GWP apparaissent de plus en plus dans les usages. Contre respectivement 3 % et 2 % en 2019 pour les fluides aux GWP compris entre 750 et 150 et les fluides aux GWP inférieurs à 150, ces derniers étaient à 20 % et 9 % en 2021. Des chiffres et une santé du marché tertiaire que Julien Masson analyse comme possibles grâce aux nombreuses aides.
Les DRV en croissance
Avec près de 22 000 groupes mis sur le marché entre janvier et août 2021, le marché du DRV affiche une croissance de 20 % par rapport à la même période l’année dernière. Cette croissance à 2 chiffres s’explique, selon Stéphanie Gauthier de la société Johnson Controls Hitachi air conditioning Europe SAS, « notamment par le recul connu en 2020 (-12 % à fin août 2020) mais la tendance reste globalement bien orientée. En effet, on note une augmentation des volumes de 6 % par rapport à 2019 ».
Quant aux groupes de plus petites puissances, ils sont ceux avec une relative bonne tenue en 2020 et représentent plus d'un tiers des volumes fin août 2021. Concernant le segment de 7 à 12 CV, celui-ci est toujours le plus gros du marché.
Les PAC air/air marquent le pas
Contrairement aux pompes à chaleur air/eau en forte croissance de 69 % par rapport à 2019., les PC air/air n'ont pas enregisté les mêmes scores. Après un premier quadrimestre 2021 en très forte croissance de +50% par rapport au premier quadrimestre 2020 (touché par la crise COVID), le marché des splits a fortement ralenti sur les quatre derniers mois, affichant un repli de -16%. Ce ralentissement est notamment dû à une météo maussade. Selon météo France l’été n’a jamais été aussi frais et pluvieux depuis 2014. Depuis janvier, le marché est ainsi en croissance de +6%, soit une croissance moins soutenue que 2020 à +13% (et ce malgré la crise COVID). Si l’on se compare à 2019, le marché est en croissance de +20%, avec +39% sur le premier quadrimestre, et +7% sur le deuxième quadrimestre.
Les multisplits (en augmentation de 21%) restent toujours plus dynamiques que les monosplits (stables) et représentent cette année presque un tiers des volumes du marché.
« C’était un quart il y a deux ans, explique Laureline Loison, de la société Atlantic climatisation et ventilation. Ce dynamisme des ultisplits montre une tendance de fond du marché du remplacement et du complément d’équipement avec une volonté d’équiper plusieurs pièces et non plus une seule. De plus, les monosplits semblent plus sensible aux aléas météorologiques que les multisplits. »
Le poids du R32 à la hausse
Pour Laureline Loison le marché des pompes à chaleur monosplits comme multisplits s'accorde sur l'utilisation du fluide R32. Sur les huit premiers mois de l'année, ce dernier représente 93 % des unités extérieures contre 85 % en 2020 pour les monosplits, et de 92 % contre 79 % en 2020 pour les multisplits. « On atteint un plafond », a souligné cette dernière.
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