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Bernard Junk, vice-président du Snefcca évoque la situation dans sa région Alsace Lorraine et ses échanges avec le syndicat allemand d’installateurs VDKF confronté aussi au Covid-19.

En tant que vice-président du Snefcca et président de sa région Alsace-Lorraine, Bernard Junk est le représentant d’une des régions françaises les touchées par la pandémie de Covid-19. En tant que Directeur général de la société Kuthe (groupe EIMI) basée à Metz, il signale que depuis le lundi 16 mars, le télétravail a été instauré pour les postes concernés, sinon seules les astreintes sont assurées dans les secteurs indispensables comme ceux qui concernent la chaîne alimentaire ou la santé. Autrement, tous les chantiers ont été arrêtés dès lors qu’ils sont liés au « confort. »

Dans le contexte actuel, une reprise d’une partie de l’activité est étudiée pour la semaine prochaine, notamment au niveau de l’atelier en charge de la construction de matériel de climatisation pour les secteurs nucléaire et militaire. Il s’agirait surtout de finir des productions attendues par les commanditaires. Mais cette reprise partielle ne peut être envisagée que moyennant la sécurisation des salariés. D’où la commande massive de maques et de gel hydroalcoolique toujours en attente de livraison et alors qu’ils sont bien évidemment destinés en priorité aux personnels soignants… Ce contexte particulièrement difficile à gérer est le lot de très nombreux installateurs de la région présidée par Bernard Jung qui évoque notamment les entreprises qui travaillent avec la GMS et qui doivent assurer la maintenance curative.

Chargé des relations avec les autres organisations européennes et notamment l’Allemagne, Bernard Junk est en lien avec Karl-Heinz Thielmann, président du VDKF, l’équivalent du Snefcca Outre-Rhin. Dans un pays où les installeurs sont plus focalisés sur un secteur du marché avec beaucoup de petites structures, ceux qui interviennent dans l’industrie poursuivent leur activité notamment dans l’agroalimentaire. Selon les retours du VDKF, les installateurs allemands ne sont pas confrontés à un manque de masque de protection ce qui leur permet d’assurer une activité réduite qu’ils estiment jusqu’au 19 avril. Mais pas question pour eux d’intervenir en France du fait notamment de contrôles douaniers particulièrement stricts. À noter d’ailleurs que tout comme au Luxembourg, beaucoup de travailleurs frontaliers ont interdiction de passer d’un pays à l’autre.