picture Quelque 120 participants ont assisté à l'AG Snefcca Île-de-France.

À l’heure où la profession se plaint du manque cruel de personnel, la livraison de repas à domicile pourrait encore aggraver la situation…

Les problèmes de recrutement ont été une nouvelle fois mis en avant lors de l’assemblée générale du Snefcca Île-de-France qui s’est tenue le 15 octobre au lycée Raspail. Daniel Garault, Directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques (DDFPT) de cet établissement parisien réputé a de son côté interpellé une assemblée dont la fréquentation a une nouvelle fois battu un record. « Jamais les résultats au lycée professionnel n’ont été aussi mauvais que cette année »,  a-t-il déploré. En cause, l’absence répétée des élèves en cours du fait d’une addiction récente mais qui agit comme une drogue et qu’il nomme « l’effet Deliveroo ou Uber Eats ». Les jeunes trouvent en effet dans la livraison de repas, un revenu financier parfois si conséquent qu’elle les détourne de leur formation professionnelle… Au mieux, en travaillant très tard le soir, ils désertent les cours du lendemain, au pire, ils cessent totalement d’y venir pour se consacrer à cette seule activité qui peut s’avérer très rémunératrice pour des jeunes. Si pour certains cette activité leur est indispensable pour vivre, pour d’autres elle sert surtout à améliorer leur pouvoir d’achat. Face à ce véritable fléau, Daniel Garault exhorte les professionnels à sortir les élèves de cette nouvelle dépendance en les employant, par exemple, lors des vacances scolaires moyennant une contrepartie financière. « Il faut absolument qu’ils trouvent le moyen de travailler dans le secteur lors de leurs études » a-t-il insisté. Un sujet qui ne sera pas simple à résoudre, comme l’a souligné Serge Bresin, président du Snefcca Île-de-France qui avait invité pour l'occasion les associations AFF et AICVF.

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