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À la suite du Congrès International du froid qui s’est tenu à Montréal, Didier Coulomb, directeur général de l’IIF, dresse le bilan de cette 25e édition.

L’évènement qui s’est déroulé du 24 au 30 août dernier, a permis à 850 acteurs mondiaux du froid de s'informer et d’échanger sur les techniques et les sujets d’actualités. Si l’environnement et le climat n'ont pas été directement abordés, ils ont en revanche, imprégné l’ensemble de l’évènement. « Tous les participants, qu’ils soient universitaires ou industriels, sont convaincus de l’importance de ces sujets, l’importance de mettre au point un développement durable dans le secteur du froid. Depuis plusieurs congrès, les équipements frigorifiques, les changements de fluides frigorigènes et l’efficacité énergétique suscitent le plus de communication, c’était d'ailleurs particulièrement visible cette année. »

Un rôle particulier pour la France

« La France a joué un rôle particulier dans ce 25e Congrès International », indique le directeur général de l’IIF. « Comme c’est elle qui organisera le suivant en 2023, elle était en charge de le présenter. De plus, elle devait faire en sorte que celui de Montréal fonctionne bien, cela afin d’attirer encore plus de monde au prochain. » Avec 68 représentants, pour la plupart membres de l’AFF, l’Hexagone se classe en 4e position des délégations les plus représentées, derrière la Chine, les États-Unis et le Japon. L’Europe ainsi que l’Asie ont été les principaux moteurs en termes de communication autour de l’évènement. « Nous attendions plus de dynamisme de la part du Canada et des États-Unis. »

Par ailleurs, de nombreux Français ont été élus à des postes dans les instances de gouvernance de l'IIF. Gérald Cavalier a été choisi comme président du Conseil science et technologie et siégera au comité de direction. Alain Lebail a été élu à la tête de la présidence de la commission C2 sciences et ingénierie alimentaire, Philippe Lebrun a été fait président d'honneur de l'IIF et Jacques Guilpart a été nommé membre d'honneur de l'Institut et restera tout de même très actif en tant que délégué de la France. « Notre pays, au même titre que le Japon, l'Allemagne et l'Italie, est un pays de catégorie 1* dans le domaine du froid, il est donc un acteur majeur. Si toutes ces personnes ont été élues, c'est avant tout pour leurs compétences et leur expérience, elles auraient très bien pu être d'un autre pays. »

Montée en puissance de l’Asie

« Depuis quelques années, nous avons constaté que l’Asie, et plus particulièrement, la Chine, le Japon et la Corée, sont de plus en plus présents lors de ces évènements », confie Didier Coulomb. « Avec pour l’essentiel ces trois pays, nous avons recensé environ 300 participants d’origine asiatique lors du Congrès, c’est assez représentatif de l’intérêt du continent pour le secteur du froid. » En revanche d’autres pays, comme la Russie ou ceux du continent Africain, se sont vus refuser leurs visas d’entrée sur le territoire canadien et n'ont donc pas pu être bien représentés.

« La digitalisation est un de nos objectifs stratégiques. »

« Notre plan stratégique demeure le même qu’il y a 4 ans. IIF souhaite rester la référence mondiale en termes d’institution sur le froid, en préservant la qualité de ce qu'elle fait et en étant plus actif au niveau mondial pour faire reconnaître le secteur. » L’Institut est actuellement en train de se numériser grâce à l’envoi de newsletter et au renforcement de sa présence sur les réseaux sociaux par exemple, mais surtout, en rénovant totalement son système informatique et son site internet, afin d’offrir l’offre la plus complète possible. « Nous avons mis en place différents accords et partenariats avec d’autres organismes et pays, dans le but de mettre en place une bonne coordination et surtout, une coopération profitable à tous. Nous essayons de nous implanter en Asie et de revenir en Amérique latine mais cela n’est pas simple. Étonnamment, seul Cuba s'avère assez actif avec nous », indique Didier Coulomb.

Impliquer les jeunes

« Au cours du Congrès, nous avons organisé une soirée axée sur les jeunes pour les impliquer, car nous en manquons cruellement dans le domaine, au même titre que les femmes. » D’autre part, l’IIF a mis en place des formations à distance. « Cela rentre également dans notre stratégie, être plus présent dans le domaine de la formation car il est important d'avoir plus d'étudiants bien formés dans le froid. Des cours, qui nous sont donnés par des professeurs membres de l'Institut, sont disponibles en libre accès sur notre site. Une fois que notre site sera amélioré, nous souhaiterions offrir une offre de formation la plus complète possible », confie le directeur général de l’institut.

L’édition de Paris

« Nous souhaitons une mobilisation de la part de tous les acteurs du froid et de la presse pour cette édition 2023. Nous sommes actuellement à la recherche de parrainages d'entreprises pour le Congrès de Paris qui se déroulera en 2023. Nous aimerions organiser des visites techniques, comme pour celui de Montréal, afin de promouvoir le savoir-faire français », conclut-il.

*Tous les pays sont classés en 6 catégories (6 étant le moins bon classement), en fonction de leur importance dans le domaine du froid et de la volonté de leur gouvernement.