La Rpf
En réponse à la consultation publique de la commission européenne sur l’impact et les évolutions de la F-Gas, l’Association Française du Froid s'annonce préoccupée. Dans un récent communiqué, elle émet des points d'alertes à destination des pouvoirs publics.

Bien qu'elle note des bons points dans la révision de la F-Gas, des alertes subsistent pour l'AFF. « Le besoin de formation des professionnels se heurte à des changements technologiques importants, amplifiant une évolution des compétences », déclare-t-elle. Et l'Association veut attirer les pouvoirs publics sur plusieurs points :

- La brutalité des étapes à franchir pour atteindre l’objectif final : « La réduction drastique et non progressive de la mise sur le marché des HFC dès 2027 ne permettra pas le maintien en condition opérationnelle de toutes les installations existantes » ;

- Le manque d’alternatives techniques disponibles dans certains secteurs  : « L’interdiction, à compter du 1er janvier 2024, d’utiliser certains fluides, notamment le R 404A, pour la maintenance des équipements en service nuira gravement à certains secteurs comme celui du transport des denrées alimentaires et des produits de santé qui nécessitent d’être transportés sous température dirigée » ;

- Le déficit de main-d’œuvre qualifiée : « Les difficultés actuelles en matière de recrutement et de formation des personnels techniques constituent un frein supplémentaire à la mise en œuvre des modifications proposées par le projet de révision du règlement » ;

- Et les conséquences économiques des mesures proposées comme notamment les hausses du coût des énergies ou l'absence de disponibilité des fluides HFC entraînant des coûts.

Dans son communiqué, l'AFF déclare considérer que la France « devrait proposer d’amender le projet de révision du règlement 517/2014 en vue d’un plus grand réalisme vis-à-vis de la réalité industrielle et économique. [...] Les échéances prévues par le règlement 517/2014 étaient ambitieuses mais claires et assimilées. Elles ont été prises en compte par la majorité des acteurs. Elles ne doivent pas être remises en cause. Des aides à l’investissement doivent accompagner les efforts financiers que devront déployer les exploitants pour faire face à leurs nouvelles obligations réglementaires.»