La Rpf L'AFF organisait une journée de conférences mardi 14 décembre 2021
Attestations d'Aptitude et les HFC en discussion lors de la journée fluides de l'AFF
C'est au travers d'une commission sur les fluides frigorigènes, présidée par André Stumpf, que l'AFF organisait cette journée. Toute la matinée, différents intervenants ont pris la parole. Parmi eux, Florent Micheland, chargé de développement des métiers du froid au sein de la maison des compagnons et sa présentation « les alternatives aux HFC dans les formations : évolution de 2013 à 2021 ».
Car il faut remonter huit ans en arrière pour la dernière enquête de l'AFF sur la manipulation des fluides « naturels » en milieu de formation. Cette dernière présentait l'impact du nouveau règlement F-Gas sur les besoins des frigoristes, mais aussi l'impact du développement des techniques alternatives sur les besoins en formation. La totalité des réponses indiquait que des besoins étaient exprimés sur : la problématique des fluides « naturels », leurs incidences sur les besoins en formation et l'évolution des contenus des formations. Parmi les établissements sondés en 2013 : 13 se positionnaient en formation initiale et 7 en formation continue.
En 2021, la nouvelle enquête menée dresse un nouveau bilan de la formation en France. Sur 200 envois à des établissements, seulement 20 d'entre eux ont répondu : 40 % font de l'alternance, 15 % proposent un cursus scolaire et 45 % sont mixtes. « Nous aurions pu avoir plus de matériels pour cette enquête mais je pense que l'échantillon est assez exhaustif », commente Florent Micheland à la Rpf.
Et cette enquête relève que selon les théories dispensées, les alternatives aux HFC ne sont pas boudées. NH3, CO2 transcritique/subcritique, Propane et HFO sont tous manipulés. Pourtant la détention d'installations reste faible et les apprenants manipulent peu. « Le manque de moyens des formations peut jouer, explique Florent Micheland. La filière est déjà en tension et a du mal à se concentrer sur la formation aux fluides "naturels" ».
Quant à l'Attestation d'Aptitude à la manipulation des fluides frigorigènes, 14 établissements préparent à l'Attestation tandis que seulement 7 la fait passer à ses élèves. « De nombreux établissements ont pris conscience de l’importance d’informer les apprenants aux fluides de demain notamment dans les formations supérieures. L’entreprise reste encore aujourd’hui le premier lieu de formation et de manipulation sur les fluides dits « naturels ». Et les établissements en formation initiale ne proposant pas encore le passage de l’Attestation d’Aptitude font pour la plupart le nécessaire pour pouvoir le proposer à leurs apprenants », conclu Florent Micheland.
Les évolutions de l'Attestation d'Aptitude
Après Florent Micheland, c'est Olivier Valet, directeur du département certifications au Cemafroid, qui a pris la parole concernant l'évolution souhaitable de l'Attestation d'Aptitude. Pour ce dernier : il y a une nécessité de former le personnel, dans le cadre de la transition, vers les fluides frigorigènes à plus faible impact environnemental. Sont concernés les fluides de substitution qui n'assurent pas une grande sécurité quand certains sont inflammables, toxiques ou demandent trop de pression. « Les AA intègrent seulement depuis 2015 une présentation théorique des normes et réglementations applicables », remarque Olivier Valet.
Selon ses conclusions, l'Attestation d'Aptitude devrait évoluer vers une formation théorique et pratique de systèmes de manipulation. Aussi, Olivier Valet souhaite élargir le périmètre de l'Attestation d'Aptitude.
