CSEM
Le Cern, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire, a annoncé le financement de l'AHEAD, un projet visant à développer des technologies d'impression 3D pour fabriquer des composants de systèmes de refroidissement.

Courant 2022, ATTRACT, le projet de financement de 36 projets issus de plus de 20 pays européens avec une enveloppe de 28 millions d'euros était annoncé. Parmi les lauréats, le projet AHEAD avec une enveloppe avoisinant les 2 millions d'euros, coordonné par Hervé Saudan du CSEM et développé avec plusieurs partenaires*, dont le but est de produire des systèmes de refroidissement via une impression 3D. « De nombreux avantages et capacités existent dans les processus de fabrication et de production, rendus possibles par la technologie de fabrication additive. La plus grande importance dans ce projet est la liberté de conception, la complexité des géométries et la production de composants légers. nous pouvons augmenter l'efficacité des systèmes en tirant parti de ces fonctionnalités utilisées dans ces applications », explique Markus Nordberg, responsable de l'innovation et du développement au CERN.

Plus léger, plus petit et donc plus maniable pour une installation simplifiée. Dans le détail, ces tuyaux métalliques imprimés en 3D comprennent des raccords hydrauliques, passe-cloison électrique et capteur de température imprimé par procédé AJP. Ce démonstrateur a été développé et validé jusqu’au TRL3 dans le cadre du projet SWAP (ATTRACT Phase 1). Le projet AHEAD (ATTRACT Phase 2) vise à augmenter les performances, étendre les fonctionnalités du tuyau, tout en miniaturisant encore ce dernier. Les prototypes seront validés jusqu’au TRL7, soit le niveau de production préindustriel. Pour le laboratoire, cette amélioration de performances des systèmes de refroidissement complexes du CERN présente « un intérêt potentiel évident ». Et de rajouter que ce type de technologies permettrait de réduire la consommation de carburant dans le secteur aérospatial. Le CERN a prévu d'étudier la possibilité d'étendre l'application du produit au marché des installations de réfrigération naturelle. Dans la phase 1 d'ATTRACT, un prototype a été développé avec succès, ce qui a démontré la faisabilité de combiner des méthodes d'impression 3D pour produire des segments de tuyaux, avec des capacités de détection intégrées. « À cette phase, le TRL 3 (Niveau de maturité technologique) a été atteint. Nous visons à développer davantage cette technologie, afin de créer un produit qui peut être mis sur le marché », complète Markus Nordberg.

Sur site, une équipe dédiée de plus de 20 personnes travaille depuis plus de 10 ans au sein de la section EP-DT-FS pour développer de nouvelles technologies de refroidissement, notamment liées aux fluides frigorigènes naturels et principalement au CO2 (R 744).

* Pour un total de 22 personnes : CSEM (8), CERN (2), TAS (5), LISI (2), INANOE (4), NTNU (1).