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L'Association Française pour la Pompe à Chaleur a annoncé ses prospectives à l'horizon 2050 du marché de la PAC. Un modèle basé sur des perspectives de parts de marché en hausse depuis à peine un an. Et le tertiaire n'est pas en reste.

Ces prévisions sont réparties en quatre phases, toutes impactées par diverses réglementations. Ainsi, jusqu'en 2026, sont prévues les fins des chaudières à fioul dans le neuf et en rénovation pour le collectif et l'individuel, mais aussi le gaz dans les logements individuels en neuf ainsi que l'interdiction des locations de logements classés G en 2025. De 2027 à 2031, ce sera la fin du gaz dans le logement collectif neuf pour les solutions collectives et l'interdiction des locations de logements F en 2028. De 2032 à 2039, c'est la fin du gaz dans le logement collectif neuf utilisant un système individuel et interdiction des locations de logements E en 2034. Enfin, les dix dernières années de 2040 à 2050 seront celles de la fin du fossile dans le logement individuel en rénovation.

Pour l'Association, les principales hypothèses d'évolution du parc comprennent 378 000 logements résidentiels neufs ; 1 million de logements rénovés par an d'ici 2050, 800 000 à partir de 2030 ; 150 millions de mètres carrés de surfaces neuves en tertiaire à l'horizon 2035 ; et 3 % du parc Tertiaire rénové chaque année.

Le bond du tertiaire

Dans le détail, l'AFPAC vise 350 000 équipements vendus par an pour 2050 dans le tertiaire avec une accélération de l'installation de PAC air/eau dans les segments enseignements et bureau. Aussi, cette dernière table sur le remplacement des chaudières à gaz centralisées qui constituent le parc actuel, toujours grâce aux air/eau. Quant aux air/air, elles viennent remplacer une partie du parc de chauffages électriques/radiateurs actuel (23 %) tout particulièrement à compter de 2040, passant à 35 % des parts de marché sur le tertiaire neuf, contre 30 % durant la période précédente (2032-2039).

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AFPAC

D'ici 27 ans, l'AFPAC vise ainsi une croissance multipliée par 3,5 avec 2 millions d'unités vendues, évitant ainsi 40 millions de tonnes de CO2 par an. Mais pour cela, la profession espère que 41 000 paires de bras et autant de cerveaux se joignent à elle, étant déjà à la recherche de 20 000 pacistes à l'horizon 2030.

Les chiffres du résidentiel

Quant aux maisons individuelles, logements collectifs centralisés et logements collectifs individuels, les prévisions de ventes en 2050 sont respectivement à 1,45 million, 26 000 et 250 000 unités vendues par an. En maisons individuelles, la PAC air/eau deviendra, selon l'AFPAC, la technologie la plus vendue en chauffage principal dès 2023 sous l’effet des incitations réglementaires dans le neuf et la sortie des solutions fossiles dans la rénovation. « La RE2020 jouera aussi un rôle en solution individuelle et centralisée à partir de 2027 avec le développement de solutions mixtes », commente Arnaud Kautzmann, nouveau secrétaire de l'AFPAC.