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Trois jeunes frigoristes du grand Ouest sont venus recevoir leur titre de Meilleur apprenti de France sur la scène du Théâtre du Châtelet à Paris fin mars. La rédaction a rencontré Brice Chiron, 21 ans, l'un des trois jeunes médaillés.

Quel est votre parcours scolaire ?

Brice Chiron : Je n'étais pas très scolaire et à la sortie du collège avec mon brevet en poche, j'ai préféré me diriger vers un système d'apprentissage professionnel. Dès l'enfance je bricolais déjà, j'avais toujours des outils dans les mains. Mes parents sont issus des professions manuelles : mon père est boulanger et ma mère est coiffeuse. J'ai donc fait un CAP Installeur Thermique (IT) puis un Bac Pro MIGCS (Monteur en Installations du Génie Climatique et Sanitaire) en deux ans avec une option plomberie et chauffage. Ensuite, je savais que les énergies renouvelables sont un sujet très important, j'ai donc choisi un domaine qui s'en rapproche : un BAC TFCA (Technicien du froid et du conditionnement de l'air). Et en 2021 j'ai décidé de participer à nouveau au concours des MAF.

Qu'est-ce qui vous tient dans ce concours pour y avoir participé deux fois ?

BC : Avant tout montrer que ce métier catégorisé comme « simple » est en fait un métier d'excellence et que je vaux autant qu'une personne travaillant dans un bureau. Je voulais prouver aux autres et surtout à moi-même que je pouvais à nouveau le faire.

Vous passez votre BAC cette année, voulez-vous continuer les études ?

BC : Après six ans dans les études du froid, j'ai hâte d'exercer à 100% (rires). Pour le moment, les études proposées se dirigent plus vers le tertiaire et de l'industriel alors que je suis conçu par le résidentiel. Je ne me ferme aucune porte pour poursuivre ma formation. Si je veux évaluer professionnellement à l'avenir vers des bureaux d'études, par exemple, la reprise des études pourra être permise.

Après les MAF, visez-vous d'autres compétitions ?

BC : Pas obligatoire. WorldSkills par exemple, c'est déjà très impressionnant et il faut cerner son métier à 80% pour se lancer dans une compétition comme ça. Mais je ne me ferme pas la porte et je souhaite me dispenser dans l'immédiat à mon BAC Pro et à ma récente promesse d'embauche.