Courant mars, Bruno Le Maire, lors d’une visite dans une usine, a annoncé les trois prochains axes de travail pour plus de sobriété énergétique dans l’industrie

C’était dans les Yvelines, le 11 mars dernier, dans l’usine GE HealthCare, que le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, désormais en charge du portefeuille énergie, a évoqué ses prochains axes de travail de son Administration. Le but de ce déplacement, inciter à la sobriété énergétique. Même si les ménages sont un sujet prioritaire pour le ministre, l’industrie a aussi sa place dans l’enveloppe de Bruno Le Maire. Premier axe pensé par le ministère, traduire les gains d’efficacité énergétiques liés aux contrats de performances énergétiques en certificat d’économie d’énergie (CEE). Le but, alléger l’investissement des entreprises et réduire les besoins en trésorerie.

Réutiliser les chaleurs émises par l’industrie

Second axe porté par le ministère de l’Économie et pas des moindres, la réutilisation de la chaleur fatale. Cette chaleur générée par les procédés industriels qui se retrouvent ensuite dispersés et perdus peut être utilisée pour chauffer d’autres bâtiments par exemple. Le tout pour réduire la production d’énergie puisque celle-ci existe tout simplement déjà. Selon Bruno Le Maire, c’est près de 100 TWh de chaleur fatale provenant des data centers et des industries qui seraient perdus par an. Cela représente un quart de la consommation électrique des Français. Cependant, la récupération coûte cher aux entreprises. Récupérer cette chaleur des industries et les diffuser dans les villes, demande un investissement financier d’au moins 20 à 25 ans d’après Bruno Le Maire. Le ministre souhaite, pour ce sujet, travailler sur un mécanisme de garantie, sur la récupération de chaleur fatale pour l’ensemble des industries françaises.

Enfin, le troisième axe de travail pour le ministre de l’Économie est la rénovation des bâtiments publics. Un sujet déjà bien entamé par le ministère qui a déjà rénové plusieurs bâtiments de l’État avec une enveloppe de 3,8 milliards d’euros. « Ces rénovations ont permis une économie de 800 GWh par an, soit la consommation domestique d’une ville de 200 000 habitants » conclut Bruno Le Maire.